RAPPORT ALTERNATIF DE SUIVI DE LA MISE EN ŒUVRE DE L’AGENDA 2030 AU BENIN, EDITION 2019 (11)




















1.            PARTENARIATS

La réalisation des ODD nécessite un nouveau système de partenariat et de solidarité mondiale. Des partenariats inclusifs construits sur une vision commune et des objectifs communs qui placent les peuples et la planète au centre, sont nécessaires au niveau mondial, régional, national et local. Ces solidarités doivent prendre place entre les nations, mais aussi avec la société civile, les ONG et le secteur privé.
Renforcer l’accès à la science, à la technologie et à l’innovation et la coopération Nord-Sud et Sud-Sud et la coopération triangulaire régionale et internationale dans ces domaines et améliorer le partage des savoirs selon des modalités arrêtées d’un commun accord, notamment en coordonnant mieux les mécanismes existants, en particulier au niveau des organismes des Nations Unies, et dans le cadre d’un mécanisme mondial de facilitation des technologies
Faire en sorte que la banque de technologies et le mécanisme de renforcement des capacités scientifiques et technologiques et des capacités d’innovation des pays les moins avancés soient pleinement opérationnels d’ici à 2017 et renforcer l’utilisation des technologies clefs, en particulier de l’informatique et des communications

Dans le cadre du présent rapport, seules les indicateurs des cibles relatives à l’internet et au numérique seront développées.
L’abonnement à une connexion internet à haut débit fixe a connu une tendance globalement baissière au cours de la période 2015-2018, passant de 74 601 abonnés à 27 093 abonnés en 2018. Au regard de cette situation, et compte-tenu de la taille sans cesse croissante de la population, le taux de pénétration de l’internet fixe suit la même tendance baissière, passant de 0,70% en 2015 à 0,24% en 2018. En observant les données sur la téléphonie mobile et la connexion internet mobile, cette tendance baissière observée au niveau de l’abonnement à la connexion internet fixe pourrait, entre autres, s’expliquer par l’adoption de la connexion internet mobile par la population.
Tableau 110 : Accès à l’internet
Indicateurs
2015
2016
2017
2018
Nombre d'abonnés à une connexion à l’Internet à haut débit fixe
74 601
22 862
28 615
27 093
Taux de pénétration de l'internet fixe
0,70
0,21
0,25
0,24
Nombre d'abonnés à une connexion à l’Internet mobile à haut débit
2 155 041
2 770 627
4 600 961
5 429 698
Taux de pénétration de l'internet mobile
20,10
24,97
40,16
47,79
Nombre total d'abonnés à une connexion à l’Internet à haut débit (fixe et mobile)
2 229 642
2 793 489
4 629 576
5 456 791
Taux global de pénétration de l'internet (fixe et mobile)
20,80
25,18
40,41
48,03
Source : ARCEP, mai 2019

D’après les données de l’ARCEP, le nombre d'abonnés à une connexion à l’Internet à haut débit fixe a plus que doublé au cours de la période 2015-2018. Il est passé de 2 155 041 abonnés en 2015 à 5 429 698 abonnés en 2018.
Les résultats de l’EDSB-V montrent que 84% de l’ensemble des ménages possèdent un téléphone portable. La désagrégation selon le milieu de résidence permet de constater que cette proportion est de 89% en milieu urbain et de 80% en milieu rural.
En comparant les données de 2018 à celles des années antérieures, on note que la proportion de ménages possédant un téléphone portable affiche une tendance globalement haussière, passant de 24% en 2006 à 84% en 2018. Cette même tendance est observée en milieu urbain où la possession du téléphone portable dans les ménages est passée de 45% en 2006 à 85% en 2012, puis à 89% en 2018. En milieu rural, elle est plus remarquable (9 % en 2006, 61 % en 2012 et 80 % en 2018).
En s’intéressant à la population de la tranche d’âge de 15-49 ans qui regrouperait les plus aptes et les plus actifs dans l’utilisation du téléphone portable et des commodités connexes, les résultats de l’EDSB-V affichent que près de 80% des hommes possèdent un téléphone portable contre 51% des femmes en 2018. Parmi ceux qui possèdent un téléphone portable, 27% de femmes l’utilisent pour leurs transactions financières contre 27% de femmes en 2018.
Tableau 111 : Proportion d'individus possédant un téléphone portable et l’utilisant pour les transactions financières selon le département et le milieu de résidence
Milieu de résidence
Possède un téléphone portable
L’utilise pour les transactions financières
Masculin
Féminin
Ensemble*
Masculin
Féminin
Ensemble*
Alibori
72,0
34,2
53,1
17,5
11,7
14,6
Atacora
75,0
34,1
54,55
20,6
18,0
19,3
Atlantique
82,2
61,4
71,8
44,2
32,3
38,3
Borgou
76,9
47,8
62,35
31,1
24,7
27,9
Collines
78,9
53,4
66,15
42,0
23,1
32,6
Couffo
83,1
36,6
59,85
51,7
19,7
35,7
Donga
82,2
52,0
67,1
42,1
17,9
30,0
Littoral
92,1
78,0
85,05
60,2
48,6
54,4
Mono
79,7
51,0
65,35
46,9
29,4
38,2
Ouémé
80,1
61,0
70,55
46,8
30,1
38,5
Plateau
82,6
55,0
68,8
16,9
11,4
14,2
Zou
80,1
54,8
67,45
34,9
32,1
33,5
Ensemble
79,5
51,1
65,3
36,9
26,9
31,9
Urbain
83,8
63,5
73,65
48,4
36,0
42,2
Rural
76,3
42,0
59,15
27,4
16,8
22,1
Source : EDBS 2017-2018 ; *Moyenne des sexes
La possession d’un téléphone portable et son utilisation sont plus répandues en milieu urbain qu’en milieu rural. En effet, en milieu urbain, environ 74% de la population âgée de 15-49 ans (respectivement 63,4% de femmes) possèdent un téléphone portable contre 59,15% (respectivement 42% de femmes) en milieu rural. Lorsqu’on s’intéresse aux départements, et en considérant le cas spécifique des femmes, les départements de l’Atacora (34,1%), de l’Alibori (34,2%), du Couffo (36,6%), du Borgou (47,8%) et du Mono (51,0%) affichent des niveaux inférieurs à la moyenne nationale (51,1%).
Du point de vue de l’utilisation du téléphone portable pour les transactions financières, elle est plus répandue en milieu urbain (42,2%) qu’en milieu rural (22,1%), avec une tendance globalement favorable aux hommes qu’aux femmes quel que soit le milieu de résidence. En s’intéressant aux départements, on note que la proportion de la population âgée de 15-49 ans possédant et utilisant le téléphone portable pour les transactions financières varie d’un minimum de 14,2% (Plateau) à un maximum de 54,4% (Littoral). Pour le cas spécifique des femmes, les départements du Plateau (14,2%), de l’Alibori (14,6%), de l’Atacora (19,3%), du Borgou (27,9%) et du Couffo (30,0%) affichent des niveaux inférieurs à la moyenne nationale (26,9%).
La possession d’un téléphone portable augmente avec le niveau d’instruction quel que soit le sexe du détenteur. Particulièrement chez les femmes, 87% ayant le niveau secondaire 2ème cycle ou plus possèdent un téléphone portable tandis que 42,7% parmi celles sans niveau d’instruction en possèdent. Aussi, l’utilisation du téléphone portable pour les transactions financières augmente-t-elle avec le niveau d’instruction ; passant de 12,7% pour les femmes n’ayant aucun niveau à 26,6% pour celles ayant le niveau primaire, puis à 63,6% pour celles qui ont le niveau secondaire 2ème cycle ou plus.
Tableau 112 : Proportion d'individus possédant un téléphone portable et l’utilisant pour les transactions financières selon le niveau d’instruction
Niveau d’instruction
Possède un téléphone portable
L’utilise pour transactions financières
Masculin
Féminin
Ensemble*
Masculin
Féminin
Ensemble*
Aucun
74,9
42,7
58,8
16,8
12,7
14,8
Primaire
79,5
55,8
67,7
33,8
26,6
30,2
Secondaire 1er cycle
75,4
57,4
66,4
39,4
37,3
38,4
Secondaire 2ème  cycle ou +
94,0
87,1
90,6
70,1
63,6
66,9
Ensemble
79,5
51,1
65,3
36,9
26,9
31,9
Source : EDBS 2017-2018 ; *Moyenne des sexes
Par ailleurs, d’après les résultats de l’EDSB-V, la possession d’un téléphone portable varie de manière importante en fonction du niveau de bien-être du ménage, tant chez les femmes que chez les hommes.
Par ailleurs, pour apprécier les efforts déployés dans le secteur du numérique, les indicateurs de classement ci-après, qui sont des référentiels pour les partenaires internationaux, ont été utilisés. Il s’agit de : (i) E-Government Development Index (EGDI) ; (ii) E-Participation Index (EPI) ; (iii) National Cyber Security Index (NDCI) ; et (iv) ICT Development Index (IDI).
S’agissant de l’EGDI, le Bénin est passé de la 180ème place (pour un score de 0,1685) en 2014 à la 177ème place (pour un score de 0,2039) en 2016, puis à 159ème place (pour un score de 0,3264) en 2018. Ces progressions notées au titre de l’indice EGDI sont dues aux efforts engagés pour améliorer l’offre de services dans le numérique, notamment dans trois composantes que sont : (i) le E-Services ; (ii) les infrastructures télécom ; et (iii) le Capital Humain.
En ce qui concerne le E-Participation Index (EPI) ou l'indice de participation électronique (IPE), le Bénin a connu une évolution erratique relativement bonne entre 2014 et 2014, passant de 143ème place en 2014 à la 136ème en 2018 contre la 157ème place en 2016 sur 193 pays évalués. Cette progression traduit une amélioration de l'utilisation des services en ligne par les populations grâce aux facilités offertes dans la fourniture d'informations par le gouvernement aux citoyens. Il est notamment question du partage d'informations en ligne, de l'interaction avec les parties prenantes avec consultation en ligne et la participation aux processus décisionnels par la prise de décision électronique.  Ces initiatives de participation électronique devraient ont permis d'améliorer l'accès des citoyens à l'information et aux services publics et de promouvoir la participation à la prise de décisions publiques qui ont une incidence sur le bien-être de la société en général et de l'individu en particulier.
Tableau 113 : Situation des indicateurs de classement utilisés par les partenaires internationaux
Indicateurs
2014
2015
2016
2017
2018

E-Government Development Index (EGDI)
Score
0,1685
-
0,2039
-
0,3264

Rang
180ème
-
177ème
-
159ème

E-Participation Index (EPI)
Score
0,1765
-
0,1695
-
0,3708

Rang
143ème
-
157ème
-
136ème

National Cyber Security Index (NSCI)
Score
-
-
-
-
41,56

Rang
-
-
-
-
60ème

Digital Developpment Level
Score
-
-
-
-
30,41

NCSI-DDL
-
-
-
-
11,15
ICT Development Index (IDI)
Score
-
2,05
1,92
1,94
-

Rang
-
151ème
157ème
161ème
-

Pour ce qui est du National Cyber Security Index (NCSI), le Bénin a été classé 60ème sur 131 pays évalués, avec un score de 41.56%.  Cet indice mesure l'état de préparation des pays pour prévenir les cybermenaces et gérer les cyberincidents. L'ISCN est également une base de données contenant des éléments de preuve accessibles au public et un outil pour le renforcement des capacités nationales en matière de cybersécurité.
En plus de la note du NCSI, il est également apprécié le niveau de développement numérique ou le Digital Developpment Level (DDL). La DDL est calculée en fonction de l'indice de développement des TIC (IDI) et de l'indice d'état de préparation en réseau (NRI). En 2018, la DDL calculé pour le Bénin s’est établie à 30,41%.
La différence montre la relation entre le score NCSI et la DDL donne un score positif de 11,15%, traduisant ainsi que le développement de la cybersécurité au Bénin est en phase sur son développement numérique. Ce résultat corrobore bien le constat de la traduite acharnée contre la cybercriminalité dans le pays.
Contrairement aux autres indices, pour le ICT Développement Index (IDI) ou indice de développement des TIC, le Bénin a régressé de dix (10) places entre 2015 et 2017, passant de la 151ème place en 2015 à la 161ème place en 2018 sur 167 pays évalués. Ceci pourrait s’expliquer en analysant les composantes de cet indice qui valorise les composantes infrastructures et capital humain, mais qui ne couvre pas l’aspect e-services de l’Administration aux populations pour lequel le Bénin a fait des efforts qui nécessitent une amélioration continue.
Le secteur de l’économie numérique impacte les projets des autres secteurs à partir des résultats des réformes et des projets d’infrastructures du secteur. Ce secteur a été profondément marqué par les réformes conduites, dont entre autres : (i) l’adoption et de la promulgation du Code du Numérique qui redéfinit le cadre juridique de la transformation du secteur ; la restructuration des opérateurs privés et publics, pour permettre l’émergence d’acteurs forts ; (iii) la mise en œuvre d’une gouvernance moderne et efficace du secteur par la création du Conseil National du Numérique et la mise en place de quatre agences que sont : (i) l’Agence du Développement du Numérique (ADN) ; (ii) l’Agence des Services et Systèmes d’Information (ASSI) ; (iii) l’Agence Nationale de la Sécurité Informatique (ANSSI) ; et (iv) l’Agence Béninoise du Service Universel des Communication Électroniques et de la Poste (ABSU-CEP) et pour permettre aux ministères sectoriels de puiser dans les compétences techniques et de gestion de projets de l’écosystème de l’économie numérique.
En parallèle de nombreux projets et programmes ont été et sont en cours de réalisation pour apporter de la connectivité Haut Débit dans les 77 communes du Benin, renforcer la sécurité des transactions et des systèmes informatiques, procéder à la transition vers la Télévision Numérique Terrestre (TNT). Ces projets et programmes tournent autour : (i) du déploiement de l’Internet HD et THD sur l’ensemble du territoire ; (ii) de la transition de la Diffusion Analogique vers la Télévision Numérique Terrestre (TNT) ; (iii) de la mise en œuvre de l’administration intelligente (Smart Gouv) ; (iv) de la généralisation de l’usage du numérique par l’Éducation et la Formation ; et (v) de la promotion et développement de contenus numériques.

Le vandalisme des câbles téléphoniques et le niveau d’analphabétisme de la population constituent des risques et contraintes qui peuvent entraver l’atteinte de l’ODD 17, notamment en matière de TIC. A cela s’ajoutent (i) la faible couverture géographique ; (iii) la faible vitesse de connexion ; (iv) le manque de source d’énergie dans les zones rurales ; (v) la rareté de financement ; (vi) l’insuffisance de structures de formation spécialisées dans le domaine des TIC ; (vii) le faible développement des infrastructures larges bands ; (viii) la non ouverture du secteur de la téléphonie fixe au privé ; etc.
Par ailleurs, il convient de préciser que les ménages, avec un certain pouvoir d’achat, ne bénéficient d’aucun programme de facilitation de l’accès et d’initiation aux outils de communication et de télécommunication.
Les défis à relever portent sur la couverture intégrale du territoire national en fibre optique, la stabilisation de la connexion 4G, la mutualisation des moyens techniques afin de faire bénéficier les populations de la meilleure qualité des services GSM, la mise en place d’un système de dédommagement des abonnés spoliés
Le développement et la promotion de E-Marketplace, et du E-service (ii) le développement de services adaptés aux besoins des bénéficiaires via l’implémentation de plateformes de services pour des bibliothèques virtuelles, la vidéoconférence, des cours en ligne, centres de calcul, outils de travail collaboratif ; (iii) la mobilisation de financement pour les différents projets de développement numérique du pays ; (iv) la sécurisation et le renforcement de la fibre optique ; (v) le accordement en fibre optique des sites de la TNT à proximité des nouveaux déploiements ; (vi) le maintien des prix de détail a un niveau compétitif, mais permettant la croissance des opérateurs ; et (vii) l’amélioration de la qualité des services opérateurs.
Enfin, dans le cadre de l’ODD 17, l’accès à une connexion à haut débit a connu une tendance globalement baissière, impactant du coup le taux de pénétration de l’internet fixe, passé de 0,70% en 2015 à 0,24% en 2018. Cette baisse pourrait s’expliquer par l’adoption de la connexion internet mobile par la population. Aussi, le nombre d’abonnés à une connexion internet haut débit fixe a doublé entre 2015 et 2018


2.            APPRECIATION DES PRINCIPES DE MISE EN ŒUVRE DE L’AGENDA 2030

Sur la base des outils de collecte de données auprès des acteurs des OSC, les données collectées et traitées ont permis d’apprécier les principes de mise en œuvre de l’Agenda 2030 au Bénin. Les différentes réponses ont été présentées conformément aux six principes de mise en œuvre de l’Agenda retenus au plan mondial.  
Au plan national, l’appropriation des ODD est jugée insuffisante par 31%, moyenne par 58% d’entre eux et élevé pour les 11% restants. Des efforts ont été consentis pour la connaissance et la domestication des ODD via les PDC3 (2018-2019) dont les axes de développement sont beaucoup plus articulés et orientés vers l’atteinte de ces derniers. Ces efforts sont également répercutés à travers :
-          L’adoption du Programme d’Action le « Bénin Révélé » dont l’objectif principal est de « Relancer de manière durable le développement économique et social du Bénin » et son arrimage avec les ODD à travers des projets phares, des projets sectoriels et des réformes.
-          L’adoption du Plan National de Développement (PND) 2018-2015 qui se fixe pour défi majeure de relever, le développement du capital humain. Il a été élaboré suivant une approche participative et inclusive, impliquant toutes les parties prenantes, notamment les Ministères sectoriels, les Institutions de la République, les Organisations de la Société Civile (OSC), les Partenaires Sociaux, l’Association Nationale des Communes du Bénin (ANCB) et les Partenaires Techniques et Financiers (PTF).
-          L’initiative de la CEDEA et le SERVICE SOCIAL INTERNATIONALE, Union Européenne, GIZ, maison de la société civile, FNEC, PNUD, etc.
Figure 40 : Appréciation du principe de l’appropriation nationale par les acteurs de la société civile
Source : Données collectées auprès des acteurs de la société civile
Il est également souligné une faible connaissance voire une méconnaissance générale sur le principe d’appropriation et de mise en œuvre de l’agenda 2030 et des ODD par les différentes couches de la société, excepté quelques OSC.
Les populations à la base ne sont pas encore impliquées, toute couche confondue, dans la mise en œuvre des ODD. Ceci s’explique par une faiblesse dans la vulgarisation due à l’insuffisante exploitation des documents mis à disposition pour les communautés et une insuffisance de connaissance pour une véritable appropriation des ODD.
S’il est reconnu un effort de de connaissance et de domestication des ODD, il est aussi reconnu un certains nombres d’effort à faire dont entre autres :
-          L’organisation de plusieurs ateliers en partenariat avec le gouvernement, PDDC/GIZ, PNUD, MdSC, DGCS-ODD, OSC (renforcement du travail à la base), les réseaux des ONG pour les ODD, la PSC,
Encadré 6 : Bonne pratique des ONG RODD et APODD dans le cadre de l’appropriation de l’Agenda 2030 dans les écoles
Afin de permettre à toutes les couches de la société béninoise de connaître le contenu de l’Agenda 2030, surtout les 17 Objectifs de Développement Durable (ODD), l’Organisation Non Gouvernementale dénommée Agence de Promotion des Objectifs de Développement Durable (APOD) et le Réseau des Organisations Non Gouvernementales pour les Objectifs de Développement Durable (RODD) ont initié courant 2017 et 2018, un projet dénommé « ODD dans les Ecoles et Collèges ».
Ce projet a pour but de sensibiliser les écoliers et les élèves de nos établissements publics et privés, de faire connaître le contenu de l’Agenda 2030 et surtout permettre à ses élèves et écoliers de maîtriser les ODD et de pouvoir savoir les comportements à avoir pour le changement de comportement dans leurs écoles respectives, à la maison, à l’église et partout où ils se trouvent. C’était également l’occasion pour les responsables et animateurs de ces deux organisations de sensibiliser les Maîtres et les Enseignants sur la thématique et de les outiller à être des relais dans leur classe et milieu respective. En effet, à travers des supports didactiques facilitant la compréhension des enfants, à travers des pneus de voitures décorés aux icônes des ODD, les organisateurs ont installé des « VILLAGES ODD » dans les écoles. Lesquels villages accueillent des centaines d’élèves.
Après le passage des supports audio visuels en langues Française et Fon ; réalisés et mis à notre disposition par le Programme d’appui à la Décentralisation et au Développement Communal de la Coopération Allemande GIZ (PDDC/GIZ), les élèves sont soumis à des jeux interactifs qui permet d’évaluer le degré d’assimilation et de compréhension de ses dessins animés ODD. A travers des petits cadeaux distribués aux meilleurs, l’émulation et l’engouement se multiplient au sein de ces groupes qui les motivent davantage ainsi que les animateurs et les encadreurs que sont les maîtres des écoles visitées.
Somme toute, cette activité s’est déroulée dans plusieurs localités dont Cotonou, dans des écoles primaires publiques de Zogbo et de Fifadji qui nous a permis d’impacter plus de trois cent (300) enfants et plus d’une douzaine de leurs enseignants. L’avantage de cette initiative que nous voulons pérenniser avec le soutien des partenaires est que dans le message véhiculé, ces enfants, ces bénéficiaires constitueraient des vecteurs de communication et pourront sensibiliser à leur tour leurs parents à la maison.
Sources : APOD-ONG et RODD
Encadré 7 : Projet de traduction et de transcription des ODD et des cibles prioritaires dans 4 langues nationales pour faciliter l’appropriation des couches analphabètes par les ONG AIODD et le RODD                    
L’Agenda 2030 et ses 17 Objectifs de Développement Durable (ODD), adopté par 193 pays du monde est une solution concertée pour éradiquer la pauvreté, protéger la planète, et garantir la prospérité pour tous d’ici 2030. Pour l’atteinte de ces objectifs, chaque personne vivant sur un territoire donné doit avoir connaissance de leur contenu afin de pouvoir jouer pleinement son rôle pour leur atteinte. La vulgarisation des ODD s’avère donc une nécessité pour impacter les populations à la base. Dans cette optique, tous les moyens de vulgarisation sont à mettre à profit.
En vue de faciliter l’appropriation des ODD à travers des actions de vulgarisation, les ONG Réseau des ONG pour les Objectifs de Développement Durable (RODD) et l’Alliance Internationale pour les Objectifs de Développement Durable (AIODD-Bénin) se sont données pour ambition de faire connaitre les ODD aux populations béninoises dans 4 langues locales : Fon, Bariba, Dendi et Yoruba.
Une fois transcrits et traduits en langues, les ODD et leurs cibles feront objet de vulgarisation. Pour cela, deux moyens ont été envisagés : la sensibilisation par les médias nouveaux et traditionnels et la sensibilisation « classique » avec les maîtres alphabétiseurs.
En réalité, les médias traditionnels, classique (radios communautaires) et nouveaux médias (réseaux sociaux, internet) se complètent et sont de puissants leviers pour l’appropriation des ODD à la base mobilisant aussi bien la jeune génération que les anciens. C’est tout l’intérêt de ce projet piloté initié par l’Alliance Internationale pour les Objectifs de Développement Durable (AIODD-Bénin) et le Réseau des Organisations Non Gouvernementales pour les Objectifs de Développement Durable (RODD). L’objectif général de ce projet est de faire connaitre l’Agenda 2030 aux populations à la base, notamment celles des zones rurales à travers la simplification en français facile des 17 ODD, les 68 cibles ainsi que les principes, l’édition des plaquettes des cibles et principes traduits, la création d’une boîte à images, la réalisation de support audiovisuel, la traduction de la vidéo en 4 langues locales orientées vers le changement de comportement et création des supports audios de vulgarisation avec des contrats de diffusion au niveau des radios communautaires. Cette initiative permettra de toucher des milliers d’auditeurs sur en milieu rural, les analphabètes pour leur donner la chance d’avoir connaissance des ODD. Lesquels auditeurs sont sensibilisés aux changements de comportement et ne seront plus hostiles aux réformes concourant à la réalisation des ODD ainsi que les principes. Ce faisant, personnes ne sera laisser de côté. Ce projet est devenu réalité grâce à l’appui technique et financier du Programme d’appui à la Décentralisation et au Développement Communal de la Coopération GIZ (PDDC/GIZ)
Sources : RODD et AIODD
 











































                  L’Agenda 2030 dans les écoles














































Encadré 8 : Bonne pratique des ONG ROLCC et RODD dans le cadre de l’exécution du Projet de formation des responsables des Organisations de la Société Civile (OSC) sur les « Techniques d’arrimages des PTA des organisations aux ODD »       
L’enjeu aujourd’hui des ODD pour les Organisations de la Société Civile (OSC) dans le cadre du suivi de l’Agenda 2030 est capital. En effet, les expériences vécues l’année passée dans le cadre de l’élaboration du Rapport Parallèle de la société civile a mis en évidence les insuffisances des OSC. En réalité, les OSC que nous avons pratiqué ont d’énormes difficultés pour remplir les fiches de collectes des données. Ainsi, la majorité des Organisations ayant renseignés les outils ont produit des documents, à la limite, inexploitable.
C’est fort de cette expérience que le Réseau des Organisations de Lutte Contre le Chômage (ROLCC) en partenariat avec le Réseau des ONG pour les Objectifs de Développement Durable (RODD) ont initié au profit des Organisations de la Société Civile (OSC) une série de formation itinérante sur les « Techniques d’Arrimage des interventions des OCS aux Objectifs de Développement Durable (ODD) ».
Ce projet a permis à ces organisations de renforcer leur capacité dans tout le pays, dans les 12 départements avec un échantillon d’ONG afin de les outiller à arrimer les de Travail Annuel des organisations aux cibles prioritaires des ODD. Ceci dans l’espoir de faciliter à ces organisations le remplissage des fiches de collecte des données envoyées par les différentes structures (Maison de la Société Civile, Direction Générale de la Coordination et du Suivi des ODD, etc.) dans le cadre de l’élaboration de divers rapports. L’exécution de l’initiative a connu comme résultat, l’impact d’environ 500 organisations non gouvernementales sur toutes l’étendue du territoire nationale.
Sources : RODD et AIODD
            






















L’approche participative et à caractère inclusif des ODD est jugé insuffisante par 35% des interviewés, moyenne par 61% d’entre eux et élevé par seulement 4%. L’un des principes directeurs du PND est la « Responsabilisation ». Ce principe conforte celui de la participation efficace des différentes parties prenantes aux actions de développement à savoir le gouvernement, le secteur privé, la société civile.








Figure 41 : Appréciation du principe de l’approche participative et à caractère inclusive
Source : Données collectées auprès des acteurs de la société civile
Ceux-ci ont été impliqués dans la conception, la mise en œuvre et le suivi-évaluation du PND. De plus ce principe inclut la redevabilité mutuelle entre les détenteurs d’obligations (État, Collectivités locales, Responsables du secteur privé, Responsables de la Société civile) et les détenteurs de droits (populations et autres bénéficiaires spécifiques). Mais s’il est vrai que l’adoption du PND 2018-2015 s’est faite suivant une approche participative et inclusive, impliquant toutes les parties prenantes, il convient de noter que la participation des femmes et des jeunes au niveau des territoires décentralisés reste à démontrer
Les interviewés affirment même la participation des OSC s’occupant de la question des handicapés. Ils estiment une participation active des parties prenantes (GIZ/PDDC, MdSC, ANCB, UCOZ) et une exclusion des minorités. Ceci explique que comparativement aux années antérieures, on observe une recrudescence des personnes ayant au moins connaissance de l’existence des ODD. L’approche participatif et à caractère inclusif s’observe également par la mise en place des Budgets Participatifs dans les Communes même si beaucoup reste à faire pour le rendre durable.
L’approche jugé moyenne est expliqué par l’absence d’un cadre formel pour la mise en œuvre et le suivi des ODD au niveau du secteur privé représentant un partenaire important pour la levée des ressources et le financement des activités ou projet ODD. On note également une absence du patronat. Pour ce qui ait du gouvernement, les interviewés estiment qu’il reste encore des progrès à faire dans le cadre de la vulgarisation afin de favoriser une plus large appropriation de l’ensemble des couches sociales (analphabètes, demi lettrés, artisans, etc.). Il est aussi reproché un manque de visibilité des groupes thématiques qui ne sont ni décentralisé ni déconcentré, les seuls visibles et actifs étant vu au niveau national faute de moyen.  L’insuffisance et la sélectivité de cette approche est également expliqué par la marginalisation des groupes tels que les associations des personnes handicapées, l’association des albinos, les paysans, les artisans, les pêcheurs, les artistes de tout genre, les personnes du troisième âge, les associations de développement de nos villages ou quartiers de ville, etc qui ne sont pas suffisamment impliqués dans le processus.
Si l’universalité de l’approche est jugée élevé par 31% des enquêtés, elle est cependant appréciée comme moyenne par 46% d’entre elle et insuffisante par les 23% restants.
Figure 42 : Appréciation du principe de l’universalité par les acteurs de la société civile
Source : Données collectées auprès des acteurs de la société civile
Les répondants jugent cette universalité élevée en ce sens qu’une planification rigoureuse est faite à travers l’UNDAF qui est une réponse commune du Système des Nations-Unies (SNU) aux défis de développement du Bénin. Ainsi, le Plan Cadre des Nations Unies pour l’Assistance au Développement s’arrime parfaitement aux principales orientations stratégiques de développement du Bénin (les ODD et les cibles prioritaires du Bénin, la Vision Alafia Bénin 2025, le PND, le PC2D, et le PAG). Il est parfaitement en phase avec les engagements internationaux auxquels le Bénin a souscrit dont les principaux sont l’Agenda 2030, la Déclaration de Paris et le RIO+20 et intègre, dans une logique d’anticipation, à travers des effets spécifiquement consacrés, les thématiques émergentes et transversales.
Cette planification, lors de l’opérationnalisation des différents documents, met un accent particulier sur le suivi des indicateurs. Il est également en adéquation avec la COP 21. Dans le cadre de la mobilisation des ressources nécessaires à la mise en œuvre de l’UNDAF, une stratégie de mobilisation des ressources est élaborée pour permettre aux partenaires techniques et financiers d’y contribuer. L’application élevée de cette universalité s’explique également par la mise en œuvre des ODD, l’assemblée générale des nations unis et le forum politique de haut niveau en témoignent ; les pays s’engageant également à présenter des rapports périodiques de suivi. Ainsi, et sur la base de ce principe et les 169 cibles que contient l’agenda 2030 de développement durable, chaque pays en développement devrait opérer des choix de ses cibles à prioriser. Le Bénin a bien opéré ce choix en identifiant 49 cibles prioritaires avec les indicateurs qui y sont associés (Rapport de priorisation). Les interviewés aussi que des interventions spécifiques et cohérentes des PTF ainsi que l’harmonisation des politiques sectorielles et des documents de planification au niveau national et local montre de degré d’universalité.
Plusieurs facteurs expliquent l’universalité moyenne soutenue par certains interviewés. Entre autres :
-          Partenariat au niveau national réservé à quelques privilégiés
-          De nombreux projets basés sur l’approche de la solidarité internationale et sous l’égide des échanges interculturels beaucoup plus importants ici
-          Un essai d’implication de toutes les couches
-          Un rôle de chaque acteur clairement défini en début de partenariat qui a permis aux PTF intervenus sur le terrain de contribuer à hauteur de leur annonce dans les différents contrats (même si ces apports sont jugés faible) et d’organiser un entretien des ouvrages réalisés
-          Une implication des acteurs de la société civile, du gouvernement, du secteur privé, des ONG, etc.
-          Si l’universalité est réalisée dans son esprit conceptuel, on note un deux poids deux mesures dans le respect des engagements mondiaux où les clauses des sommets mondiaux sont beaucoup plus imposées aux pays du sud alors que ceux du nord bafouent allègrement les décisions. Comme exemple les Etats Unis avec les décisions des différents COP et les exigences des droits de l’homme, la gestion des conflits à l’international et de la géopolitique internationale ou il y a une grande discrimination entre les pays (Exemple conflit en Syrie, en Lybie, etc.).
Si le principe de « ne pas faire de laisser pour compte » est jugé élevé par 12% des acteurs, il est jugé moyen dans son application par 42% d’entre eux et surtout insuffisant par les 46% restants.
Figure 43 : Appréciation du principe de « ne laisser personne de côté » par les acteurs de la société civile
Source : Données collectées auprès des acteurs de la société civile
Plusieurs facteurs demeurent la cause de cette insuffisance :
-          Exclusion totale due au fait que les groupes défavorisés soient laissé pour compte
-          Les groupes défavorisés ne bénéficient pas encore suffisamment d’une attention particulière, de nombreuses inégalités subsistent et il reste encore beaucoup par faire. Ces inégalités subsistent dans tous les domaines (politique, sociale, économique, juridique etc.)
-          Il est nécessaire que les gouvernants pratiquent sans partie prise les lois votées. Le cas de la prise en compte des personnes handicapées dans la construction des infrastructures sanitaires, routières etc… sont des exemples à ne pas occulter
-          Une faible culture de l’intercommunalité au sein de l’Etat Béninois, ce qui ne garantit pas l’intégration des groupes défavorisés, marginalisés, exclus.
-          La réduction des inégalités entre les Etas n’est pas encore une réalité dans la mise en œuvre des projets de développement. En ce sens, il n’y a pas encore de mesures claires allant dans ce sens entre les pays du nord et ceux du sud. Même à l’interne, les inégalités de tout genre persistent, l’aménagement équilibré du territoire n’est pas encore une réalité. L’insécurité humaine est encore grandissante, l’écart se creuse davantage entre les riches et les pauvres. Donc beaucoup de choses à revoir dans les ambitions
Certains acteurs expliquent moyenne l’application de ce principe en s’appuyant sur le fait que les groupes défavorisés, en priorité les femmes sont quand même prises en compte dans tous les secteurs d’activités ce qui conduit à une implication de l’ensemble des couches socioprofessionnelles depuis la base jusqu’au sommet. Des efforts sont ainsi consentis dans la prise en compte des inégalités à travers les textes et l’implication de différents acteurs (Etat, société civile, ONG, etc.) même si on note une application par défaut.
Si d’autres acteurs affirment élevée l’application de ce principe, ils tiennent cela du fait que d’une part dans la mise en œuvre de l’UNDAF, des zones vulnérables sont identifiées sur la base de critères bien précis pour en faire des zones de forte concentration de l’aide au développement pour les sortir de l’extrême pauvreté. D’autres part, ils estiment que les personnes vulnérables (la situation des personnes âgées, les femmes handicapées, les mineurs, les droits de la femme, l’égalité des droits sur l’approche « Genre » et beaucoup d’autres) ont été prises en compte. Aussi, Le PND se distingue entre autres par la prise en compte des ODD à travers (i) l’intégration des thématiques  de réduction des inégalités et  amélioration de l’inclusion sociale et (ii)  son cadre de mise en œuvre et de suivi souple et évolutif intégrant les outils de gestion axée sur les résultats et les indicateurs de mesure des performances des dynamiques de changements opérés ainsi que l’appréciation du niveau d’avancement des réformes clés et l’impact des investissements structurants  socio-productifs sur la réduction de la pauvreté et des inégalités.
Par ailleurs l’un des principes directeurs sur lesquels se fonde le PND est que toute action visant la transformation structurelle doit se baser sur la prise en compte d’une part, de la sensibilité genre, afin que le processus de croissance inclusive et développement durable le soit réellement pour les femmes comme actrices et bénéficiaires de cette croissance, et de l’autre, la prise en compte du respect et de la promotion des droits humains en général, et de ceux de la femme en particulier.
L’approche fondée sur les droits de l’Homme est jugée à la fois moyenne et insuffisante par respectivement 44% des répondants. Le Bénin et le PNUD ont mis en place un projet dénommé « Projet d’Appui à l’Amélioration de l’Accès à la Justice et de la Reddition des Comptes (PAAAJRC) ». Ce projet est mis en œuvre par le Ministère de la Justice et de la Législation avec l’appui technique et financier du PNUD.





Figure 44 : Appréciation du principe de « approche fondée sur les droits de l’homme » par les acteurs de la société civile
Source : Données collectées auprès des acteurs de la société civile
Le PAAAJRC poursuit l’objectif de réaliser trois (3) produits : (i) Le cadre juridique et institutionnel de promotion et protection des Droits de l’Homme est renforcé, (ii) L'accès des personnes vulnérables au droit et à la justice est amélioré et (iii) les mécanismes de contrôle contribuent plus efficacement à la lutte contre la corruption. Les initiatives entreprises pour les produits 1 et 2 contribuent à l’atteinte des objectifs de l’approche fondée sur les droits de l’Homme. Pour ce qui concerne l’UNICEF, le rapport sur l’analyse de la situation des enfants a mis en place des comités locaux de protection sociale et des comités de lutte contre la traite des enfants installées par l’Etat central avec le soutien des ONG et des PTF afin de jouer un rôle dans la réduction du taux du travail des enfants. Ce qui fait que le taux de travail des enfants mineurs et dans les carrières est considérablement en baisse. En matière de justice, le constat est que de nouveau dispositif existe pour bannir progressivement la corruption et faire valoir les droits de tous. Il reste cependant du chemin car le Droit à la parole et la liberté de circulation sont encore restreint. Beaucoup de citoyens ignorent encore leurs droits. Aussi bien les ayants droit que les détenteurs d’obligation ne perçoivent pas encore la réalisation des ODD comme des Droits Humains à respecter ni à réclamer. Certains interviewés estiment que les droits de l’Homme sont carrément bafoués avec une persécution des autorités. On note également une insuffisance de respect des textes de lois en la matière à tous les niveaux ; des violations des droits de l’homme observées notamment dans le processus. Plus particulièrement, les droits de l’homme ne sont pas respectés dans les pays du sud, car les institutions de l’Etat sont sourdes face aux nombreuses demandes de leurs citoyens pour améliorer leurs besoins élémentaires. De ce fait, les populations sont exclues des informations les concernant.
Pour 12% des répondants par contre, l’application des droits de l’Homme est jugée élevée. Pour cause, l’un des objectifs stratégiques du PND est de consolider l’État de droit et la bonne gouvernance.  Sa réalisation passe par les objectifs spécifiques ci-après : consolider les acquis en matière de droits humains et de la démocratie ; promouvoir une administration de développement ; renforcer l’accès de tous à une justice indépendante, intègre et efficace ; améliorer l’allocation et la gestion des ressources publiques ; inverser la tendance d’aggravation de la corruption à tous les niveaux ; préserver la paix et la sécurité communautaire. L’une de ses orientations stratégiques est la Promotion des droits de l’Homme, de l’adolescent et de l’enfant. On note en ce sens l’implication de différentes organisations que sont la MdSC, FED/REPASOC, PAJ, les acteurs étatiques, etc.
L’approche intégrée du développement durable est jugée moyenne par la moitié des personnes interviewées. Il est souligné en ce sens des efforts de l’Etat béninois même si le volet social mérite une meilleure réflexion. Certains estiment que les trois dimensions ont été prises en compte par le PAG à travers les projets ARCH et ACCESS qui sont mis en œuvre dans les 77 Communes. Dans le respect du concept rien à signaler car la plupart des documents nationaux de planification du développement du pays prennent en compte ce principe.
Figure 45 : Appréciation du principe de « approche intégrée du développement durable » par les acteurs de la société civile
Source : Données collectées auprès des acteurs de la société civile
Le PND se fixe comme objectif global décliné en quatre objectifs stratégiques à savoir : (i) développer un capital humain sain, compétent et compétitif ; (ii) accroître durablement la productivité et la compétitivité de l’économie béninoise; (iii) assurer la gestion durable du cadre de vie, de l’environnement et l’émergence des pôles régionaux de développement ; (iv) consolider l’état de droit et la bonne gouvernance. Ces objectifs affichent une vision intégrée des trois dimensions du développement durable (sociale, économique et environnementale).
37,5% jugent insuffisante l’approche intégrée de développement durable. Beaucoup de choses sont à corriger surtout en ce qui concerne le respect de la dimension genre de l’ODD5. Le positionnement des femmes dans les instances de décision. L’accentuation du chômage, la contestation des statistiques avancées par les pouvoirs publics en matière de création d’emploi, l’amenuisement du panier de la ménagère, le poids lourd des taxes et impôts sur la population (Exemple : augmentation de 100% des frais des postes de pesage). Le social, l’accroissement inclusif et l’emploi ne sont plus très favorable, garantis pour la majorité de citoyens mais à quelques-uns., ce qui laisse plus de place au chômage et à la précarité de l’emploi.
Il ressort aussi d’après les enquêtés une trop grande prise en compte de la dimension économique dans la priorisation des cibles pour le Bénin. Des efforts sont aussi jugés nécessaires pour une meilleure intégration des dimensions « Environnement » et « Changement climatique » dans les documents de planification du développement à l’échelle communale. A titre d’exemple, les populations rurales vivant essentiellement des activités agricoles pratiquent l’agriculture extensive en agressant les forêts, il en est de même des activités de pastoralisme qui contribuent à la dégradation des forets et des terres. Plusieurs initiatives semblent concourir à une forte croissance économique (cantines scolaires entre autres). Mais cette croissance n’est pas encore inclusive au regard des plaintes des acteurs sociaux. Enfin 12,5% des enquêtés jugent élevée la prise en compte de l’approche intégrée pour le développement durable.




CONCLUSION GENERALE ET RECOMMANDATIONS

La mise en œuvre des différentes politiques et programmes pour l’atteintes des ODD a connu des résultats assez mitigés à bien des égards. Le suivi de ces indicateurs a permis, entre autres, de comprendre que les politiques visant l’éradication de la pauvreté sous toutes ses formes tardent à montrer leur impact sur la population et leur bien-être. La principale contrainte à la réalisation des objectifs réside dans la difficulté pour la création d’emploi sûr et moins précaire que ce qui existe actuellement. Aussi et malgré l’ensemble des progrès réalisés dans le cadre de l’égalité des sexes et de l’autonomisation des filles, il est toujours perçu une faible participation de la gent féminine dans les instances de décisions nationales, ceci malgré le changement progressif des pensées à leur égard.
Pour ce qui concerne l’être humain et l’accès aux soins de santé pour tous, l’amélioration de la sécurité alimentaire, de la place de choix accordée de plus en plus à la nutrition ainsi que des différents indicateurs relatifs à la santé témoigne d’un chemin positif par rapport à l’atteinte des objectifs du PC2D et de l’agenda 2030 bien qu’il existe des sentiers où des efforts restent à faire comme dans le cas de la prévalence de la malnutrition. Si tout ceci devrait concourir à assurer une vie saine et promouvoir le bien-être à tous les âges, il faut souligner que cela n’en prend pas le chemin avec un taux de mortalité maternel sans cesse grandissant malgré une amélioration au niveau de celle néonatale et infanto juvénile ainsi que de la couverture vaccinale la prévalence à certaines maladies (VIH Sida, tuberculose). Notons cependant que ces résultats ne sont pas suffisants pour l’atteinte des objectifs du PC2D et de l’agenda 2030.
Dans le secteur de l’éducation, il est noté une baisse du niveau de scolarisation tant au primaire qu’au secondaire et cela est consécutif à la fermeture de certaines écoles. Cependant des efforts non négligeables sont consentis (gratuité, cantine scolaire, etc.) dans ce secteur et permettent une prise en compte plus importante du droit à une éducation de qualité.
Sur le plan énergétique, on note une véritable prise en compte des problèmes de dépendances énergétiques même s’il reste du chemin à parcourir pour la réalisation des objectifs fixés.  Des projets sont également attendus au niveau des infrastructures routières où la réalisation est en cours. Par contre le manque de visibilité dans le secteur de l’eau et de l’assainissement, malgré la priorité que constitue ce secteur, force à croire qu’une meilleure gouvernance dans le secteur demeure impérative à l’atteinte des objectifs.
La faible exploitation des potentialités naturelles dont dispose le Bénin impacte directement les ressources propres assez faibles de l’ensemble des communes et donc les ressources propres allouées à chacun des habitants.  La volonté de développement chaque commune suivant ses potentialités ainsi que la création d’emploi plus stable devront être, entre autres des leviers favorables à l’amélioration de la situation économique du pays via la création de la richesse. 
Le point des progrès réalisés montre que ces derniers sont très en deçà pour l’atteinte des objectifs autant du PC2D que ceux de l’agenda 2030. Des efforts surtout financier devront être consentis afin qu’un meilleur suivi de la mise en œuvre des politiques puissent aboutir à de meilleurs résultats.

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ANNEXES

commune
BANIKOARA
30,4
GOGOUNOU
41,6
KANDI
36,9
KARIMAMA
50,4
MALANVILLE
47,8
SEGBANA
49,4
BOUKOUMBE
44,9
COBLY
34,0
KEROU
39,1
KOUANDE
49,3
MATERI
38,7
NATITINGOU
45,2
PEHUNCO
51,7
TANGUIETA
33,4
TOUCOUNTOUNA
37,8
ABOMEY-CALAVI
24,4
ALLADA
43,6
KPOMASSE
37,8
OUIDAH
52,7
SO-AVA
58,5
TOFFO
58,6
TORI-BOSSITO
46,5
ZE
64,8
BEMBEREKE
34,7
KALALE
48,4
N'DALI
40,6
NIKKI
52,1
PARAKOU
24,8
PERERE
33,2
SINENDE
30,6
TCHAOUROU
44,2
BANTE
47,0
DASSA-ZOUME
49,8
GLAZOUE
52,8
OUESSE
51,5
SAVALOU
42,6
SAVE
36,0
APLAHOUE
49,8
DJAKOTOME
55,1
DOGBO
52,7
KLOUEKANME
42,3
LALO
47,3
TOVIKLIN
48,6
BASSILA
40,3
COPARGO
50,0
DJOUGOU
47,4
OUAKE
25,9
COTONOU
25,7
ATHIEME
46,3
BOPA
47,8
COME
41,3
GRAND-POPO
48,8
HOUEYOGBE
47,3
LOKOSSA
48,9
ADJARRA
31,9
ADJOHOUN
32,8
AGUEGUES
38,8
AKPRO-MISSERETE
31,0
AVRANKOU
23,9
BONOU
36,1
DANGBO
32,8
PORTO-NOVO
22,5
SEME-KPODJI
24,1
ADJA-OUERE
34,5
IFANGNI
38,4
KETOU
31,2
POBE
49,6
SAKETE
34,9
ABOMEY
32,4
AGBANGNIZOUN
46,9
BOHICON
42,6
COVE
50,0
DJIDJA
37,2
OUINHI
44,0
ZAGNANADO
48,8
ZA-KPOTA
46,7
ZOGBODOMEY
43,8




commune
BANIKOARA
12,5
GOGOUNOU
9,7
KANDI
17,1
KARIMAMA
49,3
MALANVILLE
31,8
SEGBANA
26,5
BOUKOUMBE
20,4
COBLY
20,7
KEROU
22,0
KOUANDE
19,2
MATERI
34,7
NATITINGOU
13,9
PEHUNCO
19,4
TANGUIETA
25,6
TOUCOUNTOUNA
22,9
ABOMEY-CALAVI
0,7
ALLADA
11,2
KPOMASSE
25,2
OUIDAH
3,7
SO-AVA
34,8
TOFFO
14,0
TORI-BOSSITO
17,0
ZE
26,5
BEMBEREKE
20,7
KALALE
24,9
N'DALI
12,6
NIKKI
31,7
PARAKOU
1,8
PERERE
8,5
SINENDE
2,5
TCHAOUROU
16,3
BANTE
13,3
DASSA-ZOUME
19,3
GLAZOUE
14,9
OUESSE
15,6
SAVALOU
12,0
SAVE
17,0
APLAHOUE
23,9
DJAKOTOME
26,1
DOGBO
33,4
KLOUEKANME
12,0
LALO
28,8
TOVIKLIN
22,7
BASSILA
16,1
COPARGO
13,0
DJOUGOU
9,3
OUAKE
8,1
COTONOU
8,6
ATHIEME
19,8
BOPA
26,8
COME
12,6
GRAND-POPO
17,6
HOUEYOGBE
33,3
LOKOSSA
10,7
ADJARRA
3,5
ADJOHOUN
16,3
AGUEGUES
35,2
AKPRO-MISSERETE
13,6
AVRANKOU
4,3
BONOU
6,6
DANGBO
11,8
PORTO-NOVO
0,4
SEME-KPODJI
0,1
ADJA-OUERE
19,4
IFANGNI
10,1
KETOU
16,9
POBE
18,8
SAKETE
7,5
ABOMEY
6,0
AGBANGNIZOUN
21,7
BOHICON
5,9
COVE
8,0
DJIDJA
24,2
OUINHI
15,0
ZAGNANADO
10,3
ZA-KPOTA
31,7
ZOGBODOMEY
25,9







Commune
BANIKOARA
0,5
GOGOUNOU
0,3
KANDI
0,4
KARIMAMA
0,0
MALANVILLE
0,5
SEGBANA
3,3
BOUKOUMBE
1,9
COBLY
1,9
KEROU
0,9
KOUANDE
2,1
MATERI
1,2
NATITINGOU
4,1
PEHUNCO
0,9
TANGUIETA
7,9
TOUCOUNTOUNA
9,6
ABOMEY-CALAVI
6,3
ALLADA
0,0
KPOMASSE
0,0
OUIDAH
5,4
SO-AVA
4,7
TOFFO
7,3
TORI-BOSSITO
0,0
ZE
0,2
BEMBEREKE
0,4
KALALE
4,1
N'DALI
0,6
NIKKI
0,3
PARAKOU
7,6
PERERE
0,9
SINENDE
0,9
TCHAOUROU
2,8
BANTE
0,7
DASSA-ZOUME
4,0
GLAZOUE
1,4
OUESSE
8,4
SAVALOU
0,0
SAVE
1,2
APLAHOUE
9,3
DJAKOTOME
0,8
DOGBO
2,2
KLOUEKANME
1,0
LALO
2,5
TOVIKLIN
0,5
BASSILA
0,0
COPARGO
0,3
DJOUGOU
3,5
OUAKE
2,1
COTONOU
5,6
ATHIEME
3,1
BOPA
1,0
COME
4,2
GRAND-POPO
2,3
HOUEYOGBE
1,5
LOKOSSA
8,7
ADJARRA
2,9
ADJOHOUN
0,0
AGUEGUES
0,8
AKPRO-MISSERETE
1,6
AVRANKOU
0,1
BONOU
1,7
DANGBO
3,3
PORTO-NOVO
4,2
SEME-KPODJI
4,4
ADJA-OUERE
0,3
IFANGNI
1,2
KETOU
0,2
POBE
1,3
SAKETE
1,9
ABOMEY
1,9
AGBANGNIZOUN
1,4
BOHICON
6,8
COVE
1,4
DJIDJA
1,8
OUINHI
7,3
ZAGNANADO
13,5
ZA-KPOTA
8,8
ZOGBODOMEY
8,2
Source : INSAE, EMICoV 2015, juillet 2019





Commune
BANIKOARA
20,7
GOGOUNOU
30,0
KANDI
24,6
KARIMAMA
40,9
MALANVILLE
22,0
SEGBANA
41,1
BOUKOUMBE
42,3
COBLY
30,5
KEROU
33,0
KOUANDE
32,0
MATERI
32,1
NATITINGOU
28,9
PEHUNCO
26,3
TANGUIETA
15,6
TOUCOUNTOUNA
33,0
ABOMEY-CALAVI
13,1
ALLADA
15,2
KPOMASSE
6,0
OUIDAH
19,1
SO-AVA
27,6
TOFFO
12,8
TORI-BOSSITO
27,7
ZE
19,6
BEMBEREKE
22,8
KALALE
43,4
N'DALI
31,2
NIKKI
40,8
PARAKOU
12,8
PERERE
15,4
SINENDE
19,9
TCHAOUROU
41,8
BANTE
22,8
DASSA-ZOUME
16,2
GLAZOUE
21,8
OUESSE
33,6
SAVALOU
12,3
SAVE
10,4
APLAHOUE
24,8
DJAKOTOME
29,6
DOGBO
33,6
KLOUEKANME
23,5
LALO
38,6
TOVIKLIN
28,5
BASSILA
31,2
COPARGO
34,2
DJOUGOU
34,5
OUAKE
12,0
COTONOU
8,3
ATHIEME
30,2
BOPA
22,3
COME
19,0
GRAND-POPO
29,5
HOUEYOGBE
16,9
LOKOSSA
25,4
ADJARRA
11,0
ADJOHOUN
29,5
AGUEGUES
34,4
AKPRO-MISSERETE
21,3
AVRANKOU
20,4
BONOU
13,6
DANGBO
25,7
PORTO-NOVO
7,3
SEME-KPODJI
6,4
ADJA-OUERE
18,5
IFANGNI
30,7
KETOU
9,4
POBE
14,2
SAKETE
9,6
ABOMEY
14,2
AGBANGNIZOUN
31,2
BOHICON
20,7
COVE
20,0
DJIDJA
23,0
OUINHI
31,6
ZAGNANADO
37,3
ZA-KPOTA
28,2
ZOGBODOMEY
31,5






A.11.   Equipe de rédaction du rapport alternatif de suivi de la mise en œuvre de l’Agenda 2030 au Bénin, édition 2019
CONSEIL D’ORIENTATION
Hermann TAKOU
Directeur du Cabinet du Ministère de l’Economie, des Finances et des Programmes de Dénationalisation
Armand VIGNON
Directeur de la Maison de la Société Civile
Janvier Polycarpe ALOFA
Economiste National PNUD
SUPERVISION DES TRAVAUX
André-Félix SOSSOU
Chargé de Suivi du Projet d’Appui à l’opérationnalisation des Stratégies de Développement (PASD) du PNUD
Nestor AHOUANGAN
Coordonnateur du Projet d’appui à la Décentralisation et au Développement Communal de la GIZ (PDDC/GIZ)
Arsène ABIONAN
Assistant du Chargé de Suivi du Projet d’Appui à l’opérationnalisation des Stratégies de Développement (PASD) du PNUD
Cyndi BOURREAU
Assistante technique à la Maison de la Société Civile Champ d’Actions 1 „Valorisation des expériences communales/ Agenda 2030“ du PDDC/GIZ
Judith KAUSCH-ZONGO
EQUIPE DE CONSULTANTS
ATIDEGLA Aurélien
Ingénieur Agroéconomiste
Tarcicius BABADJIHOU
Ingénieur Planificateur Economiste
CONTRIBUTION QUALITATIVE, RELECTURE & ASSURANCE-QUALITE






































Dr Modeste DEDEHOUANOU
Arthur DEDEHOUANOU
Dr Mathieu AVOUTOU
Georges ALLADAYE
LOGISTIQUE




TRAVAUX DE PAO









                                                                                                                                    

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