RAPPORT ALTERNATIF DE SUIVI DE LA MISE EN ŒUVRE DE L’AGENDA 2030 AU BENIN, EDITION 2019 (11)
1.
PARTENARIATS
La
réalisation des ODD nécessite un nouveau système de partenariat et de
solidarité mondiale. Des partenariats inclusifs construits sur une vision
commune et des objectifs communs qui placent les peuples et la planète au
centre, sont nécessaires au niveau mondial, régional, national et local. Ces
solidarités doivent prendre place entre les nations, mais aussi avec la société
civile, les ONG et le secteur privé.
6.1-
ODD 17 :
Renforcer les moyens de mise en œuvre et revitaliser le partenariat mondial
pour le développement durable
|
Renforcer l’accès à la science, à la technologie et à
l’innovation et la coopération Nord-Sud et Sud-Sud et la coopération
triangulaire régionale et internationale dans ces domaines et améliorer le
partage des savoirs selon des modalités arrêtées d’un commun accord,
notamment en coordonnant mieux les mécanismes existants, en particulier au
niveau des organismes des Nations Unies, et dans le cadre d’un mécanisme
mondial de facilitation des technologies
Faire en sorte que la banque de technologies et le mécanisme de
renforcement des capacités scientifiques et technologiques et des capacités
d’innovation des pays les moins avancés soient pleinement opérationnels d’ici
à 2017 et renforcer l’utilisation des technologies clefs, en particulier de
l’informatique et des communications
|
Dans le cadre du présent rapport, seules les indicateurs des cibles
relatives à l’internet et au numérique seront développées.
L’abonnement à une connexion internet à haut débit fixe a connu une tendance
globalement baissière au cours de la période 2015-2018, passant de 74 601
abonnés à 27 093 abonnés en 2018. Au regard de cette situation, et
compte-tenu de la taille sans cesse croissante de la population, le taux de
pénétration de l’internet fixe suit la même tendance baissière, passant de
0,70% en 2015 à 0,24% en 2018. En observant les données sur la téléphonie
mobile et la connexion internet mobile, cette tendance baissière observée au
niveau de l’abonnement à la connexion internet fixe pourrait, entre autres, s’expliquer
par l’adoption de la connexion internet mobile par la population.
Indicateurs
|
2015
|
2016
|
2017
|
2018
|
Nombre d'abonnés à une connexion à l’Internet à haut débit fixe
|
74
601
|
22
862
|
28
615
|
27
093
|
Taux de pénétration de l'internet fixe
|
0,70
|
0,21
|
0,25
|
0,24
|
Nombre d'abonnés à une connexion à l’Internet mobile à haut débit
|
2 155
041
|
2 770
627
|
4 600
961
|
5 429
698
|
Taux de pénétration de l'internet mobile
|
20,10
|
24,97
|
40,16
|
47,79
|
Nombre total d'abonnés à une connexion à l’Internet à haut débit
(fixe et mobile)
|
2 229
642
|
2 793
489
|
4 629
576
|
5 456
791
|
Taux global de pénétration de l'internet (fixe et mobile)
|
20,80
|
25,18
|
40,41
|
48,03
|
Source : ARCEP, mai 2019
D’après les données de l’ARCEP, le nombre d'abonnés à une connexion à
l’Internet à haut débit fixe a plus que doublé au cours de la période
2015-2018. Il est passé de 2 155 041 abonnés en 2015 à 5 429 698
abonnés en 2018.
Les résultats de l’EDSB-V montrent que 84% de l’ensemble des ménages
possèdent un téléphone portable. La désagrégation selon le milieu de résidence
permet de constater que cette proportion est de 89% en milieu urbain et de 80%
en milieu rural.
En comparant les données de 2018 à celles des années antérieures,
on note que la proportion de ménages possédant un téléphone portable affiche
une tendance globalement haussière, passant de 24% en 2006 à 84% en 2018. Cette
même tendance est observée en milieu urbain où la possession du téléphone
portable dans les ménages est passée de 45% en 2006 à 85% en 2012, puis à 89%
en 2018. En milieu rural, elle est plus remarquable (9 % en 2006, 61 % en 2012
et 80 % en 2018).
En s’intéressant à la population de la tranche d’âge de 15-49 ans
qui regrouperait les plus aptes et les plus actifs dans l’utilisation du
téléphone portable et des commodités connexes, les résultats de l’EDSB-V
affichent que près de 80% des hommes possèdent un téléphone portable contre 51%
des femmes en 2018. Parmi ceux qui possèdent un téléphone portable, 27% de
femmes l’utilisent pour leurs transactions financières contre 27% de femmes en
2018.
Tableau 111 : Proportion d'individus
possédant un téléphone portable et l’utilisant pour les transactions financières
selon le département et le milieu de résidence
Milieu de résidence
|
Possède un téléphone portable
|
L’utilise pour les transactions
financières
|
||||
Masculin
|
Féminin
|
Ensemble*
|
Masculin
|
Féminin
|
Ensemble*
|
|
Alibori
|
72,0
|
34,2
|
53,1
|
17,5
|
11,7
|
14,6
|
Atacora
|
75,0
|
34,1
|
54,55
|
20,6
|
18,0
|
19,3
|
Atlantique
|
82,2
|
61,4
|
71,8
|
44,2
|
32,3
|
38,3
|
Borgou
|
76,9
|
47,8
|
62,35
|
31,1
|
24,7
|
27,9
|
Collines
|
78,9
|
53,4
|
66,15
|
42,0
|
23,1
|
32,6
|
Couffo
|
83,1
|
36,6
|
59,85
|
51,7
|
19,7
|
35,7
|
Donga
|
82,2
|
52,0
|
67,1
|
42,1
|
17,9
|
30,0
|
Littoral
|
92,1
|
78,0
|
85,05
|
60,2
|
48,6
|
54,4
|
Mono
|
79,7
|
51,0
|
65,35
|
46,9
|
29,4
|
38,2
|
Ouémé
|
80,1
|
61,0
|
70,55
|
46,8
|
30,1
|
38,5
|
Plateau
|
82,6
|
55,0
|
68,8
|
16,9
|
11,4
|
14,2
|
Zou
|
80,1
|
54,8
|
67,45
|
34,9
|
32,1
|
33,5
|
Ensemble
|
79,5
|
51,1
|
65,3
|
36,9
|
26,9
|
31,9
|
Urbain
|
83,8
|
63,5
|
73,65
|
48,4
|
36,0
|
42,2
|
Rural
|
76,3
|
42,0
|
59,15
|
27,4
|
16,8
|
22,1
|
Source : EDBS 2017-2018 ; *Moyenne des sexes
La possession d’un téléphone portable et son utilisation sont plus
répandues en milieu urbain qu’en milieu rural. En effet, en milieu urbain,
environ 74% de la population âgée de 15-49 ans (respectivement 63,4% de femmes)
possèdent un téléphone portable contre 59,15% (respectivement 42% de femmes) en
milieu rural. Lorsqu’on s’intéresse aux départements, et en considérant le cas
spécifique des femmes, les départements de l’Atacora (34,1%), de l’Alibori
(34,2%), du Couffo (36,6%), du Borgou (47,8%) et du Mono (51,0%) affichent des
niveaux inférieurs à la moyenne nationale (51,1%).
Du point de vue de l’utilisation du téléphone portable pour les
transactions financières, elle est plus répandue en milieu urbain (42,2%) qu’en
milieu rural (22,1%), avec une tendance globalement favorable aux hommes qu’aux
femmes quel que soit le milieu de résidence. En s’intéressant aux départements,
on note que la proportion de la population âgée de 15-49 ans possédant et
utilisant le téléphone portable pour les transactions financières varie d’un
minimum de 14,2% (Plateau) à un maximum de 54,4% (Littoral). Pour le cas
spécifique des femmes, les départements du Plateau (14,2%), de l’Alibori
(14,6%), de l’Atacora (19,3%), du Borgou (27,9%) et du Couffo (30,0%) affichent
des niveaux inférieurs à la moyenne nationale (26,9%).
La possession d’un téléphone portable augmente avec le niveau
d’instruction quel que soit le sexe du détenteur. Particulièrement chez les
femmes, 87% ayant le niveau secondaire 2ème cycle ou plus possèdent
un téléphone portable tandis que 42,7% parmi celles sans niveau d’instruction
en possèdent. Aussi, l’utilisation du téléphone portable pour les transactions
financières augmente-t-elle avec le niveau d’instruction ; passant de 12,7%
pour les femmes n’ayant aucun niveau à 26,6% pour celles ayant le niveau
primaire, puis à 63,6% pour celles qui ont le niveau secondaire 2ème
cycle ou plus.
Tableau 112 : Proportion d'individus
possédant un téléphone portable et l’utilisant pour les transactions
financières selon le niveau d’instruction
Niveau d’instruction
|
Possède un téléphone portable
|
L’utilise pour transactions
financières
|
||||
Masculin
|
Féminin
|
Ensemble*
|
Masculin
|
Féminin
|
Ensemble*
|
|
Aucun
|
74,9
|
42,7
|
58,8
|
16,8
|
12,7
|
14,8
|
Primaire
|
79,5
|
55,8
|
67,7
|
33,8
|
26,6
|
30,2
|
Secondaire 1er cycle
|
75,4
|
57,4
|
66,4
|
39,4
|
37,3
|
38,4
|
Secondaire 2ème cycle ou +
|
94,0
|
87,1
|
90,6
|
70,1
|
63,6
|
66,9
|
Ensemble
|
79,5
|
51,1
|
65,3
|
36,9
|
26,9
|
31,9
|
Source : EDBS 2017-2018 ; *Moyenne des sexes
Par ailleurs, d’après les résultats
de l’EDSB-V, la possession d’un téléphone portable varie de manière importante
en fonction du niveau de bien-être du ménage, tant chez les femmes que chez les
hommes.
Par ailleurs, pour apprécier les
efforts déployés dans le secteur du numérique, les indicateurs de classement ci-après,
qui sont des référentiels pour les partenaires internationaux, ont été
utilisés. Il s’agit de : (i) E-Government Development Index (EGDI) ;
(ii) E-Participation Index (EPI) ; (iii) National Cyber Security Index
(NDCI) ; et (iv) ICT Development Index (IDI).
S’agissant de l’EGDI, le Bénin est
passé de la 180ème place (pour un score de 0,1685) en 2014 à la 177ème
place (pour un score de 0,2039) en 2016, puis à 159ème place (pour
un score de 0,3264) en 2018. Ces progressions notées au titre de l’indice EGDI
sont dues aux efforts engagés pour améliorer l’offre de services dans le
numérique, notamment dans trois composantes que sont : (i) le
E-Services ; (ii) les infrastructures télécom ; et (iii) le Capital
Humain.
En ce qui concerne le E-Participation Index (EPI) ou l'indice de participation
électronique (IPE), le Bénin a connu une évolution erratique relativement bonne
entre 2014 et 2014, passant de 143ème place en 2014 à la 136ème
en 2018 contre la 157ème place en 2016 sur 193 pays évalués. Cette
progression traduit une amélioration de l'utilisation des services en ligne par
les populations grâce aux facilités offertes dans la fourniture d'informations
par le gouvernement aux citoyens. Il est notamment question du partage
d'informations en ligne, de l'interaction avec les parties prenantes avec
consultation en ligne et la participation aux processus décisionnels par la
prise de décision électronique. Ces
initiatives de participation électronique devraient ont permis d'améliorer
l'accès des citoyens à l'information et aux services publics et de promouvoir
la participation à la prise de décisions publiques qui ont une incidence sur le
bien-être de la société en général et de l'individu en particulier.
Indicateurs
|
2014
|
2015
|
2016
|
2017
|
2018
|
|||||||
E-Government Development Index (EGDI)
|
Score
|
0,1685
|
-
|
0,2039
|
-
|
0,3264
|
||||||
Rang
|
180ème
|
-
|
177ème
|
-
|
159ème
|
|||||||
E-Participation Index (EPI)
|
Score
|
0,1765
|
-
|
0,1695
|
-
|
0,3708
|
||||||
Rang
|
143ème
|
-
|
157ème
|
-
|
136ème
|
|||||||
National Cyber Security Index (NSCI)
|
Score
|
-
|
-
|
-
|
-
|
41,56
|
||||||
Rang
|
-
|
-
|
-
|
-
|
60ème
|
|||||||
Digital Developpment Level
|
Score
|
-
|
-
|
-
|
-
|
30,41
|
||||||
NCSI-DDL
|
-
|
-
|
-
|
-
|
11,15
|
|||||||
ICT
Development Index (IDI)
|
Score
|
-
|
2,05
|
1,92
|
1,94
|
-
|
||||||
Rang
|
-
|
151ème
|
157ème
|
161ème
|
-
|
|||||||
Sources : https://www.itu.int/net4/ITU-D/idi/2017/index.html#idi2017comparison-tab, https://ncsi.ega.ee
/ncsi-index/?order=isd, https://publicadministration.un.org/egovkb/en-us/Data/Country-Information/id/
19-Benin/dataYear/2018, octobre 2019
Pour ce qui est du National Cyber Security Index (NCSI), le Bénin
a été classé 60ème sur 131 pays évalués, avec un score de 41.56%. Cet indice mesure l'état de préparation des
pays pour prévenir les cybermenaces et gérer les cyberincidents. L'ISCN est
également une base de données contenant des éléments de preuve accessibles au
public et un outil pour le renforcement des capacités nationales en matière de
cybersécurité.
En plus de la note du NCSI, il est également apprécié le niveau de
développement numérique ou le Digital Developpment Level (DDL). La DDL est
calculée en fonction de l'indice de développement des TIC (IDI) et de l'indice
d'état de préparation en réseau (NRI). En 2018, la DDL calculé pour le Bénin
s’est établie à 30,41%.
La différence montre la relation entre le score NCSI et la DDL
donne un score positif de 11,15%, traduisant ainsi que le développement de la
cybersécurité au Bénin est en phase sur son développement numérique. Ce
résultat corrobore bien le constat de la traduite acharnée contre la
cybercriminalité dans le pays.
Contrairement aux autres indices, pour le ICT Développement Index
(IDI) ou indice de développement des TIC, le Bénin a régressé de dix (10)
places entre 2015 et 2017, passant de la 151ème place en 2015 à la 161ème place
en 2018 sur 167 pays évalués. Ceci pourrait s’expliquer en analysant les
composantes de cet indice qui valorise les composantes infrastructures et
capital humain, mais qui ne couvre pas l’aspect e-services de l’Administration
aux populations pour lequel le Bénin a fait des efforts qui nécessitent une
amélioration continue.
Le secteur de l’économie numérique impacte les projets des autres
secteurs à partir des résultats des réformes et des projets d’infrastructures
du secteur. Ce secteur a été profondément marqué par les réformes conduites,
dont entre autres : (i) l’adoption et de la promulgation du Code du Numérique
qui redéfinit le cadre juridique de la transformation du secteur ; la restructuration
des opérateurs privés et publics, pour permettre l’émergence d’acteurs
forts ; (iii) la mise en œuvre d’une gouvernance moderne et efficace du
secteur par la création du Conseil National du Numérique et la mise en place de
quatre agences que sont : (i) l’Agence du Développement du Numérique
(ADN) ; (ii) l’Agence des Services et Systèmes d’Information (ASSI) ;
(iii) l’Agence Nationale de la Sécurité Informatique (ANSSI) ; et (iv)
l’Agence Béninoise du Service Universel des Communication Électroniques et de
la Poste (ABSU-CEP) et pour permettre aux ministères sectoriels de puiser dans
les compétences techniques et de gestion de projets de l’écosystème de
l’économie numérique.
En parallèle de nombreux projets et programmes ont été et sont en
cours de réalisation pour apporter de la connectivité Haut Débit dans les 77
communes du Benin, renforcer la sécurité des transactions et des systèmes
informatiques, procéder à la transition vers la Télévision Numérique Terrestre
(TNT). Ces projets et programmes tournent autour : (i) du déploiement de
l’Internet HD et THD sur l’ensemble du territoire ; (ii) de la transition
de la Diffusion Analogique vers la Télévision Numérique Terrestre (TNT) ;
(iii) de la mise en œuvre de l’administration intelligente (Smart Gouv) ;
(iv) de la généralisation de l’usage du numérique par l’Éducation et la
Formation ; et (v) de la promotion et développement de contenus
numériques.
Le vandalisme des câbles téléphoniques et le niveau d’analphabétisme
de la population constituent des risques et contraintes qui peuvent entraver
l’atteinte de l’ODD 17, notamment en matière de TIC. A cela s’ajoutent (i) la
faible couverture géographique ; (iii) la faible vitesse de connexion ; (iv) le
manque de source d’énergie dans les zones rurales ; (v) la rareté de
financement ; (vi) l’insuffisance de structures de formation spécialisées dans
le domaine des TIC ; (vii) le faible développement des infrastructures
larges bands ; (viii) la non ouverture du secteur de la téléphonie fixe au
privé ; etc.
Par ailleurs, il convient de préciser que les ménages, avec un
certain pouvoir d’achat, ne bénéficient d’aucun programme de facilitation de
l’accès et d’initiation aux outils de communication et de télécommunication.
Les défis à relever portent sur la couverture intégrale du
territoire national en fibre optique, la stabilisation de la connexion 4G, la
mutualisation des moyens techniques afin de faire bénéficier les populations de
la meilleure qualité des services GSM, la mise en place d’un système de
dédommagement des abonnés spoliés
Le développement et la promotion de E-Marketplace, et du E-service
(ii) le développement de services adaptés aux besoins des bénéficiaires via
l’implémentation de plateformes de services pour des bibliothèques virtuelles,
la vidéoconférence, des cours en ligne, centres de calcul, outils de travail
collaboratif ; (iii) la mobilisation de financement pour les différents
projets de développement numérique du pays ; (iv) la sécurisation et le
renforcement de la fibre optique ; (v) le accordement en fibre optique des
sites de la TNT à proximité des nouveaux déploiements ; (vi) le maintien
des prix de détail a un niveau compétitif, mais permettant la croissance des
opérateurs ; et (vii) l’amélioration de la qualité des services opérateurs.
Enfin, dans le cadre de l’ODD 17, l’accès à une connexion à haut
débit a connu une tendance globalement baissière, impactant du coup le taux de
pénétration de l’internet fixe, passé de 0,70% en 2015 à 0,24% en 2018. Cette
baisse pourrait s’expliquer par l’adoption de la connexion internet mobile par
la population. Aussi, le nombre d’abonnés à une connexion internet haut débit
fixe a doublé entre 2015 et 2018
2.
APPRECIATION
DES PRINCIPES DE MISE EN ŒUVRE DE L’AGENDA 2030
Sur la base des
outils de collecte de données auprès des acteurs des OSC, les données
collectées et traitées ont permis d’apprécier les principes de mise en œuvre de
l’Agenda 2030 au Bénin. Les différentes réponses ont été présentées
conformément aux six principes de mise en œuvre de l’Agenda retenus au plan
mondial.
Au plan national, l’appropriation des ODD est jugée insuffisante par
31%, moyenne par 58% d’entre eux et élevé pour les 11% restants. Des efforts
ont été consentis pour la connaissance et la domestication des ODD via les PDC3
(2018-2019) dont les axes de développement sont beaucoup plus articulés et
orientés vers l’atteinte de ces derniers. Ces efforts sont également répercutés
à travers :
-
L’adoption du Programme d’Action le « Bénin Révélé » dont l’objectif
principal est de « Relancer de manière durable le développement économique et
social du Bénin » et son arrimage avec les ODD à travers des projets phares,
des projets sectoriels et des réformes.
-
L’adoption du Plan National de Développement (PND) 2018-2015 qui se
fixe pour défi majeure de relever, le développement du capital humain. Il a été
élaboré suivant une approche participative et inclusive, impliquant toutes les
parties prenantes, notamment les Ministères sectoriels, les Institutions de la
République, les Organisations de la Société Civile (OSC), les Partenaires
Sociaux, l’Association Nationale des Communes du Bénin (ANCB) et les
Partenaires Techniques et Financiers (PTF).
-
L’initiative de la CEDEA et le SERVICE SOCIAL INTERNATIONALE, Union
Européenne, GIZ, maison de la société civile, FNEC, PNUD, etc.
Figure 40 : Appréciation du principe de l’appropriation nationale par les
acteurs de la société civile
Source : Données collectées auprès des acteurs de la société
civile
Il est également souligné une faible connaissance voire une
méconnaissance générale sur le principe d’appropriation et de mise en œuvre de
l’agenda 2030 et des ODD par les différentes couches de la société, excepté
quelques OSC.
Les populations à la base ne sont pas encore impliquées, toute couche
confondue, dans la mise en œuvre des ODD. Ceci s’explique par une faiblesse
dans la vulgarisation due à l’insuffisante exploitation des documents mis à
disposition pour les communautés et une insuffisance de connaissance pour une
véritable appropriation des ODD.
S’il est reconnu un effort de de connaissance et de domestication des
ODD, il est aussi reconnu un certains nombres d’effort à faire dont entre
autres :
-
L’organisation de plusieurs ateliers en partenariat avec le
gouvernement, PDDC/GIZ, PNUD, MdSC, DGCS-ODD, OSC (renforcement du travail à la
base), les réseaux des ONG pour les ODD, la PSC,
Encadré 6 : Bonne pratique des ONG RODD et APODD dans le cadre de
l’appropriation de l’Agenda 2030 dans les écoles
Afin de permettre
à toutes les couches de la société béninoise de connaître le contenu de
l’Agenda 2030, surtout les 17 Objectifs de Développement Durable (ODD),
l’Organisation Non Gouvernementale dénommée Agence de Promotion des
Objectifs de Développement Durable (APOD) et le Réseau des
Organisations Non Gouvernementales pour les Objectifs de Développement
Durable (RODD) ont initié courant 2017 et 2018, un projet dénommé
« ODD dans les Ecoles et Collèges ».
Ce projet a
pour but de sensibiliser les écoliers et les élèves de nos
établissements publics et privés, de faire connaître le contenu de l’Agenda
2030 et surtout permettre à ses élèves et écoliers de maîtriser les ODD et
de pouvoir savoir les comportements à avoir pour le changement de
comportement dans leurs écoles respectives, à la maison, à l’église et
partout où ils se trouvent. C’était également l’occasion pour les
responsables et animateurs de ces deux organisations de sensibiliser les
Maîtres et les Enseignants sur la thématique et de les outiller à être des
relais dans leur classe et milieu respective. En effet, à travers des
supports didactiques facilitant la compréhension des enfants, à travers des
pneus de voitures décorés aux icônes des ODD, les organisateurs ont
installé des « VILLAGES ODD » dans les écoles. Lesquels
villages accueillent des centaines d’élèves.
Après le
passage des supports audio visuels en langues Française et Fon ;
réalisés et mis à notre disposition par le Programme d’appui à la
Décentralisation et au Développement Communal de la Coopération Allemande
GIZ (PDDC/GIZ), les élèves sont soumis à des jeux interactifs qui
permet d’évaluer le degré d’assimilation et de compréhension de ses dessins
animés ODD. A travers des petits cadeaux distribués aux meilleurs,
l’émulation et l’engouement se multiplient au sein de ces groupes qui les
motivent davantage ainsi que les animateurs et les encadreurs que sont les
maîtres des écoles visitées.
Somme toute,
cette activité s’est déroulée dans plusieurs localités dont Cotonou, dans
des écoles primaires publiques de Zogbo et de Fifadji qui
nous a permis d’impacter plus de trois cent (300) enfants et plus d’une
douzaine de leurs enseignants. L’avantage de cette initiative que nous
voulons pérenniser avec le soutien des partenaires est que dans le message
véhiculé, ces enfants, ces bénéficiaires constitueraient des vecteurs de
communication et pourront sensibiliser à leur tour leurs parents à la maison.
Sources :
APOD-ONG et RODD
|
Encadré 7 : Projet de traduction et de transcription des ODD et des
cibles prioritaires dans 4 langues nationales pour faciliter
l’appropriation des couches analphabètes par les ONG AIODD et le RODD
L’Agenda 2030 et ses 17 Objectifs de Développement Durable (ODD),
adopté par 193 pays du monde est une solution concertée pour éradiquer la
pauvreté, protéger la planète, et garantir la prospérité pour tous d’ici
2030. Pour l’atteinte de ces objectifs, chaque personne vivant sur un
territoire donné doit avoir connaissance de leur contenu afin de pouvoir
jouer pleinement son rôle pour leur atteinte. La vulgarisation des ODD
s’avère donc une nécessité pour impacter les populations à la base. Dans
cette optique, tous les moyens de vulgarisation sont à mettre à profit.
En vue de faciliter l’appropriation des ODD à travers des actions
de vulgarisation, les ONG Réseau des ONG pour les Objectifs de
Développement Durable (RODD) et l’Alliance Internationale pour les
Objectifs de Développement Durable (AIODD-Bénin) se sont données
pour ambition de faire connaitre les ODD aux populations béninoises dans 4
langues locales : Fon, Bariba, Dendi et Yoruba.
Une fois transcrits et traduits en langues, les ODD et leurs
cibles feront objet de vulgarisation. Pour cela, deux moyens ont été
envisagés : la sensibilisation par les médias nouveaux et
traditionnels et la sensibilisation « classique » avec les
maîtres alphabétiseurs.
En réalité, les médias traditionnels, classique (radios
communautaires) et nouveaux médias (réseaux sociaux, internet) se
complètent et sont de puissants leviers pour l’appropriation des ODD à la
base mobilisant aussi bien la jeune génération que les anciens. C’est tout
l’intérêt de ce projet piloté initié par l’Alliance Internationale pour les
Objectifs de Développement Durable (AIODD-Bénin) et le Réseau des
Organisations Non Gouvernementales pour les Objectifs de Développement
Durable (RODD). L’objectif général de ce projet est de faire
connaitre l’Agenda 2030 aux populations à la base, notamment celles des
zones rurales à travers la simplification en français facile des 17 ODD,
les 68 cibles ainsi que les principes, l’édition des plaquettes des cibles
et principes traduits, la création d’une boîte à images, la réalisation de
support audiovisuel, la traduction de la vidéo en 4 langues locales
orientées vers le changement de comportement et création des supports
audios de vulgarisation avec des contrats de diffusion au niveau des radios
communautaires. Cette initiative permettra de toucher des milliers
d’auditeurs sur en milieu rural, les analphabètes pour leur donner la
chance d’avoir connaissance des ODD. Lesquels auditeurs sont sensibilisés
aux changements de comportement et ne seront plus hostiles aux réformes
concourant à la réalisation des ODD ainsi que les principes. Ce faisant,
personnes ne sera laisser de côté. Ce projet est devenu réalité grâce à
l’appui technique et financier du Programme d’appui à la Décentralisation
et au Développement Communal de la Coopération GIZ (PDDC/GIZ)
Sources : RODD et AIODD
|
L’Agenda 2030 dans les écoles
Encadré 8 : Bonne
pratique des ONG ROLCC et RODD dans le cadre de l’exécution du Projet de
formation des responsables des Organisations de la Société Civile (OSC) sur
les « Techniques d’arrimages des PTA des organisations aux
ODD »
L’enjeu aujourd’hui des ODD
pour les Organisations de la Société Civile (OSC) dans le cadre du
suivi de l’Agenda 2030 est capital. En effet, les expériences vécues l’année
passée dans le cadre de l’élaboration du Rapport Parallèle de la société
civile a mis en évidence les insuffisances des OSC. En réalité, les OSC que
nous avons pratiqué ont d’énormes difficultés pour remplir les fiches de
collectes des données. Ainsi, la majorité des Organisations ayant
renseignés les outils ont produit des documents, à la limite,
inexploitable.
C’est fort de cette
expérience que le Réseau des Organisations de Lutte Contre le Chômage (ROLCC)
en partenariat avec le Réseau des ONG pour les Objectifs de Développement
Durable (RODD) ont initié au profit des Organisations de la Société
Civile (OSC) une série de formation itinérante sur les « Techniques
d’Arrimage des interventions des OCS aux Objectifs de Développement Durable
(ODD) ».
Ce projet a permis à ces
organisations de renforcer leur capacité dans tout le pays, dans les 12
départements avec un échantillon d’ONG afin de les outiller à arrimer les
de Travail Annuel des organisations aux cibles prioritaires des ODD. Ceci
dans l’espoir de faciliter à ces organisations le remplissage des fiches de
collecte des données envoyées par les différentes structures (Maison de la
Société Civile, Direction Générale de la Coordination et du Suivi des ODD,
etc.) dans le cadre de l’élaboration de divers rapports. L’exécution de
l’initiative a connu comme résultat, l’impact d’environ 500 organisations
non gouvernementales sur toutes l’étendue du territoire nationale.
Sources : RODD et AIODD
|
L’approche participative et à caractère inclusif des ODD est jugé
insuffisante par 35% des interviewés, moyenne par 61% d’entre eux et élevé par
seulement 4%. L’un des principes directeurs du PND est la « Responsabilisation
». Ce principe conforte celui de la participation efficace des différentes
parties prenantes aux actions de développement à savoir le gouvernement, le
secteur privé, la société civile.
Source : Données collectées auprès des acteurs de la société
civile
Ceux-ci ont été impliqués dans la conception, la mise en œuvre et le
suivi-évaluation du PND. De plus ce principe inclut la redevabilité mutuelle
entre les détenteurs d’obligations (État, Collectivités locales, Responsables
du secteur privé, Responsables de la Société civile) et les détenteurs de
droits (populations et autres bénéficiaires spécifiques). Mais s’il est vrai
que l’adoption du PND 2018-2015 s’est faite suivant une approche participative
et inclusive, impliquant toutes les parties prenantes, il convient de noter que
la participation des femmes et des jeunes au niveau des territoires
décentralisés reste à démontrer
Les interviewés affirment même la participation des OSC s’occupant de
la question des handicapés. Ils estiment une participation active des parties
prenantes (GIZ/PDDC, MdSC, ANCB, UCOZ) et une exclusion des minorités. Ceci
explique que comparativement aux années antérieures, on observe une
recrudescence des personnes ayant au moins connaissance de l’existence des ODD.
L’approche participatif et à caractère inclusif s’observe également par la mise
en place des Budgets Participatifs dans les Communes même si beaucoup reste à
faire pour le rendre durable.
L’approche jugé moyenne est expliqué par l’absence d’un cadre formel
pour la mise en œuvre et le suivi des ODD au niveau du secteur privé
représentant un partenaire important pour la levée des ressources et le
financement des activités ou projet ODD. On note également une absence du
patronat. Pour ce qui ait du gouvernement, les interviewés estiment qu’il reste
encore des progrès à faire dans le cadre de la vulgarisation afin de favoriser
une plus large appropriation de l’ensemble des couches sociales (analphabètes,
demi lettrés, artisans, etc.). Il est aussi reproché un manque de visibilité
des groupes thématiques qui ne sont ni décentralisé ni déconcentré, les seuls
visibles et actifs étant vu au niveau national faute de moyen. L’insuffisance et la sélectivité de cette approche
est également expliqué par la marginalisation des groupes tels que les
associations des personnes handicapées, l’association des albinos, les paysans,
les artisans, les pêcheurs, les artistes de tout genre, les personnes du
troisième âge, les associations de développement de nos villages ou quartiers
de ville, etc qui ne sont pas suffisamment impliqués dans le processus.
Si l’universalité de l’approche est jugée élevé par 31% des enquêtés,
elle est cependant appréciée comme moyenne par 46% d’entre elle et insuffisante
par les 23% restants.
Source : Données collectées auprès des acteurs de la société
civile
Les répondants jugent cette universalité élevée en ce sens qu’une
planification rigoureuse est faite à travers l’UNDAF qui est une réponse
commune du Système des Nations-Unies (SNU) aux défis de développement du Bénin.
Ainsi, le Plan Cadre des Nations Unies pour l’Assistance au Développement
s’arrime parfaitement aux principales orientations stratégiques de
développement du Bénin (les ODD et les cibles prioritaires du Bénin, la Vision
Alafia Bénin 2025, le PND, le PC2D, et le PAG). Il est parfaitement en phase
avec les engagements internationaux auxquels le Bénin a souscrit dont les
principaux sont l’Agenda 2030, la Déclaration de Paris et le RIO+20 et intègre,
dans une logique d’anticipation, à travers des effets spécifiquement consacrés,
les thématiques émergentes et transversales.
Cette planification, lors de l’opérationnalisation des différents
documents, met un accent particulier sur le suivi des indicateurs. Il est
également en adéquation avec la COP 21. Dans le cadre de la mobilisation des
ressources nécessaires à la mise en œuvre de l’UNDAF, une stratégie de
mobilisation des ressources est élaborée pour permettre aux partenaires
techniques et financiers d’y contribuer. L’application élevée de cette
universalité s’explique également par la mise en œuvre des ODD, l’assemblée
générale des nations unis et le forum politique de haut niveau en
témoignent ; les pays s’engageant également à présenter des rapports
périodiques de suivi. Ainsi, et sur la base de ce principe et les 169 cibles
que contient l’agenda 2030 de développement durable, chaque pays en
développement devrait opérer des choix de ses cibles à prioriser. Le Bénin a
bien opéré ce choix en identifiant 49 cibles prioritaires avec les indicateurs
qui y sont associés (Rapport de priorisation). Les interviewés aussi que des
interventions spécifiques et cohérentes des PTF ainsi que l’harmonisation des
politiques sectorielles et des documents de planification au niveau national et
local montre de degré d’universalité.
Plusieurs facteurs expliquent l’universalité moyenne soutenue par
certains interviewés. Entre autres :
-
Partenariat au niveau national réservé à quelques privilégiés
-
De nombreux projets basés sur l’approche de la solidarité
internationale et sous l’égide des échanges interculturels beaucoup plus
importants ici
-
Un essai d’implication de toutes les couches
-
Un rôle de chaque acteur clairement défini en début de partenariat qui
a permis aux PTF intervenus sur le terrain de contribuer à hauteur de leur
annonce dans les différents contrats (même si ces apports sont jugés faible) et
d’organiser un entretien des ouvrages réalisés
-
Une implication des acteurs de la société civile, du gouvernement, du
secteur privé, des ONG, etc.
-
Si l’universalité est réalisée dans son esprit conceptuel, on note un
deux poids deux mesures dans le respect des engagements mondiaux où les clauses
des sommets mondiaux sont beaucoup plus imposées aux pays du sud alors que ceux
du nord bafouent allègrement les décisions. Comme exemple les Etats Unis avec
les décisions des différents COP et les exigences des droits de l’homme, la
gestion des conflits à l’international et de la géopolitique internationale ou
il y a une grande discrimination entre les pays (Exemple conflit en Syrie, en
Lybie, etc.).
Si le principe de « ne pas faire de laisser pour compte »
est jugé élevé par 12% des acteurs, il est jugé moyen dans son application par
42% d’entre eux et surtout insuffisant par les 46% restants.
Figure 43 : Appréciation du principe de « ne laisser personne de
côté » par les acteurs de la société civile
Source : Données collectées auprès des acteurs de la société
civile
Plusieurs facteurs demeurent la cause de cette insuffisance :
-
Exclusion totale due au fait que les groupes défavorisés soient laissé
pour compte
-
Les groupes défavorisés ne bénéficient pas encore suffisamment d’une
attention particulière, de nombreuses inégalités subsistent et il reste encore
beaucoup par faire. Ces inégalités subsistent dans tous les domaines
(politique, sociale, économique, juridique etc.)
-
Il est nécessaire que les gouvernants pratiquent sans partie prise les
lois votées. Le cas de la prise en compte des personnes handicapées dans la
construction des infrastructures sanitaires, routières etc… sont des exemples à
ne pas occulter
-
Une faible culture de l’intercommunalité au sein de l’Etat Béninois,
ce qui ne garantit pas l’intégration des groupes défavorisés, marginalisés,
exclus.
-
La réduction des inégalités entre les Etas n’est pas encore une
réalité dans la mise en œuvre des projets de développement. En ce sens, il n’y
a pas encore de mesures claires allant dans ce sens entre les pays du nord et
ceux du sud. Même à l’interne, les inégalités de tout genre persistent,
l’aménagement équilibré du territoire n’est pas encore une réalité.
L’insécurité humaine est encore grandissante, l’écart se creuse davantage entre
les riches et les pauvres. Donc beaucoup de choses à revoir dans les ambitions
Certains acteurs expliquent moyenne l’application de ce principe en
s’appuyant sur le fait que les groupes défavorisés, en priorité les femmes sont
quand même prises en compte dans tous les secteurs d’activités ce qui conduit à
une implication de l’ensemble des couches socioprofessionnelles depuis la base
jusqu’au sommet. Des efforts sont ainsi consentis dans la prise en compte des
inégalités à travers les textes et l’implication de différents acteurs (Etat,
société civile, ONG, etc.) même si on note une application par défaut.
Si d’autres acteurs affirment élevée l’application de ce principe, ils
tiennent cela du fait que d’une part dans la mise en œuvre de l’UNDAF, des
zones vulnérables sont identifiées sur la base de critères bien précis pour en
faire des zones de forte concentration de l’aide au développement pour les
sortir de l’extrême pauvreté. D’autres part, ils estiment que les personnes
vulnérables (la situation des personnes âgées, les femmes handicapées, les
mineurs, les droits de la femme, l’égalité des droits sur l’approche « Genre »
et beaucoup d’autres) ont été prises en compte. Aussi, Le PND se distingue
entre autres par la prise en compte des ODD à travers (i) l’intégration des
thématiques de réduction des inégalités
et amélioration de l’inclusion sociale
et (ii) son cadre de mise en œuvre et de
suivi souple et évolutif intégrant les outils de gestion axée sur les résultats
et les indicateurs de mesure des performances des dynamiques de changements
opérés ainsi que l’appréciation du niveau d’avancement des réformes clés et
l’impact des investissements structurants
socio-productifs sur la réduction de la pauvreté et des inégalités.
Par ailleurs l’un des principes directeurs sur lesquels se fonde le
PND est que toute action visant la transformation structurelle doit se baser
sur la prise en compte d’une part, de la sensibilité genre, afin que le
processus de croissance inclusive et développement durable le soit réellement
pour les femmes comme actrices et bénéficiaires de cette croissance, et de
l’autre, la prise en compte du respect et de la promotion des droits humains en
général, et de ceux de la femme en particulier.
L’approche fondée sur les droits de l’Homme est jugée à la fois
moyenne et insuffisante par respectivement 44% des répondants. Le Bénin et le
PNUD ont mis en place un projet dénommé « Projet d’Appui à l’Amélioration de
l’Accès à la Justice et de la Reddition des Comptes (PAAAJRC) ». Ce projet est
mis en œuvre par le Ministère de la Justice et de la Législation avec l’appui
technique et financier du PNUD.
Figure 44 : Appréciation du principe de « approche fondée sur les
droits de l’homme » par les acteurs de la société civile
Source : Données collectées auprès des acteurs de la société
civile
Le PAAAJRC poursuit l’objectif de réaliser trois (3) produits :
(i) Le cadre juridique et institutionnel de promotion et protection des Droits
de l’Homme est renforcé, (ii) L'accès des personnes vulnérables au droit et à
la justice est amélioré et (iii) les mécanismes de contrôle contribuent plus
efficacement à la lutte contre la corruption. Les initiatives entreprises pour
les produits 1 et 2 contribuent à l’atteinte des objectifs de l’approche fondée
sur les droits de l’Homme. Pour ce qui concerne l’UNICEF, le rapport sur
l’analyse de la situation des enfants a mis en place des comités locaux de
protection sociale et des comités de lutte contre la traite des enfants installées
par l’Etat central avec le soutien des ONG et des PTF afin de jouer un rôle
dans la réduction du taux du travail des enfants. Ce qui fait que le taux de
travail des enfants mineurs et dans les carrières est considérablement en
baisse. En matière de justice, le constat est que de nouveau dispositif existe
pour bannir progressivement la corruption et faire valoir les droits de tous.
Il reste cependant du chemin car le Droit à la parole et la liberté de
circulation sont encore restreint. Beaucoup de citoyens ignorent encore leurs
droits. Aussi bien les ayants droit que les détenteurs d’obligation ne
perçoivent pas encore la réalisation des ODD comme des Droits Humains à
respecter ni à réclamer. Certains interviewés estiment que les droits de
l’Homme sont carrément bafoués avec une persécution des autorités. On note
également une insuffisance de respect des textes de lois en la matière à tous
les niveaux ; des violations des droits de l’homme observées notamment dans le
processus. Plus particulièrement, les droits de l’homme ne sont pas respectés
dans les pays du sud, car les institutions de l’Etat sont sourdes face aux
nombreuses demandes de leurs citoyens pour améliorer leurs besoins
élémentaires. De ce fait, les populations sont exclues des informations les
concernant.
Pour 12% des répondants par contre, l’application des droits de
l’Homme est jugée élevée. Pour cause, l’un des objectifs stratégiques du PND est
de consolider l’État de droit et la bonne gouvernance. Sa réalisation passe par les objectifs
spécifiques ci-après : consolider les acquis en matière de droits humains et de
la démocratie ; promouvoir une administration de développement ; renforcer
l’accès de tous à une justice indépendante, intègre et efficace ; améliorer
l’allocation et la gestion des ressources publiques ; inverser la tendance
d’aggravation de la corruption à tous les niveaux ; préserver la paix et la
sécurité communautaire. L’une de ses orientations stratégiques est la Promotion
des droits de l’Homme, de l’adolescent et de l’enfant. On note en ce sens
l’implication de différentes organisations que sont la MdSC, FED/REPASOC, PAJ,
les acteurs étatiques, etc.
L’approche intégrée du développement durable est jugée moyenne par la
moitié des personnes interviewées. Il est souligné en ce sens des efforts de
l’Etat béninois même si le volet social mérite une meilleure réflexion.
Certains estiment que les trois dimensions ont été prises en compte par le PAG
à travers les projets ARCH et ACCESS qui sont mis en œuvre dans les 77
Communes. Dans le respect du concept rien à signaler car la plupart des
documents nationaux de planification du développement du pays prennent en
compte ce principe.
Figure 45 : Appréciation du principe de « approche intégrée du
développement durable » par les acteurs de la société civile
Source : Données collectées auprès des acteurs de la société
civile
Le PND se fixe comme objectif global décliné en quatre objectifs
stratégiques à savoir : (i) développer un capital humain sain, compétent et
compétitif ; (ii) accroître durablement la productivité et la compétitivité de
l’économie béninoise; (iii) assurer la gestion durable du cadre de vie, de
l’environnement et l’émergence des pôles régionaux de développement ; (iv)
consolider l’état de droit et la bonne gouvernance. Ces objectifs affichent une
vision intégrée des trois dimensions du développement durable (sociale, économique
et environnementale).
37,5% jugent insuffisante l’approche intégrée de développement
durable. Beaucoup de choses sont à corriger surtout en ce qui concerne le
respect de la dimension genre de l’ODD5. Le positionnement des femmes dans les
instances de décision. L’accentuation du chômage, la contestation des
statistiques avancées par les pouvoirs publics en matière de création d’emploi,
l’amenuisement du panier de la ménagère, le poids lourd des taxes et impôts sur
la population (Exemple : augmentation de 100% des frais des postes de
pesage). Le social, l’accroissement inclusif et l’emploi ne sont plus très
favorable, garantis pour la majorité de citoyens mais à quelques-uns., ce qui
laisse plus de place au chômage et à la précarité de l’emploi.
Il ressort aussi d’après les enquêtés une trop grande prise en compte
de la dimension économique dans la priorisation des cibles pour le Bénin. Des
efforts sont aussi jugés nécessaires pour une meilleure intégration des
dimensions « Environnement » et « Changement climatique » dans les documents de
planification du développement à l’échelle communale. A titre d’exemple, les
populations rurales vivant essentiellement des activités agricoles pratiquent
l’agriculture extensive en agressant les forêts, il en est de même des
activités de pastoralisme qui contribuent à la dégradation des forets et des
terres. Plusieurs initiatives semblent concourir à une forte croissance
économique (cantines scolaires entre autres). Mais cette croissance n’est pas
encore inclusive au regard des plaintes des acteurs sociaux. Enfin 12,5% des
enquêtés jugent élevée la prise en compte de l’approche intégrée pour le
développement durable.
CONCLUSION GENERALE ET
RECOMMANDATIONS
La
mise en œuvre des différentes politiques et programmes pour l’atteintes des ODD
a connu des résultats assez mitigés à bien des égards. Le suivi de ces
indicateurs a permis, entre autres, de comprendre que les politiques visant
l’éradication de la pauvreté sous toutes ses formes tardent à montrer leur
impact sur la population et leur bien-être. La principale contrainte à la
réalisation des objectifs réside dans la difficulté pour la création d’emploi
sûr et moins précaire que ce qui existe actuellement. Aussi et malgré
l’ensemble des progrès réalisés dans le cadre de l’égalité des sexes et de
l’autonomisation des filles, il est toujours perçu une faible participation de
la gent féminine dans les instances de décisions nationales, ceci malgré le
changement progressif des pensées à leur égard.
Pour
ce qui concerne l’être humain et l’accès aux soins de santé pour tous,
l’amélioration de la sécurité alimentaire, de la place de choix accordée de
plus en plus à la nutrition ainsi que des différents indicateurs relatifs à la
santé témoigne d’un chemin positif par rapport à l’atteinte des objectifs du
PC2D et de l’agenda 2030 bien qu’il existe des sentiers où des efforts restent
à faire comme dans le cas de la prévalence de la malnutrition. Si tout ceci
devrait concourir à assurer une vie saine et promouvoir le bien-être à tous les
âges, il faut souligner que cela n’en prend pas le chemin avec un taux de
mortalité maternel sans cesse grandissant malgré une amélioration au niveau de
celle néonatale et infanto juvénile ainsi que de la couverture vaccinale la
prévalence à certaines maladies (VIH Sida, tuberculose). Notons cependant que
ces résultats ne sont pas suffisants pour l’atteinte des objectifs du PC2D et
de l’agenda 2030.
Dans
le secteur de l’éducation, il est noté une baisse du niveau de scolarisation
tant au primaire qu’au secondaire et cela est consécutif à la fermeture de
certaines écoles. Cependant des efforts non négligeables sont consentis
(gratuité, cantine scolaire, etc.) dans ce secteur et permettent une prise en
compte plus importante du droit à une éducation de qualité.
Sur
le plan énergétique, on note une véritable prise en compte des problèmes de
dépendances énergétiques même s’il reste du chemin à parcourir pour la
réalisation des objectifs fixés. Des projets
sont également attendus au niveau des infrastructures routières où la
réalisation est en cours. Par contre le manque de visibilité dans le secteur de
l’eau et de l’assainissement, malgré la priorité que constitue ce secteur,
force à croire qu’une meilleure gouvernance dans le secteur demeure impérative
à l’atteinte des objectifs.
La
faible exploitation des potentialités naturelles dont dispose le Bénin impacte
directement les ressources propres assez faibles de l’ensemble des communes et
donc les ressources propres allouées à chacun des habitants. La volonté de développement chaque commune
suivant ses potentialités ainsi que la création d’emploi plus stable devront
être, entre autres des leviers favorables à l’amélioration de la situation
économique du pays via la création de la richesse.
Le
point des progrès réalisés montre que ces derniers sont très en deçà pour
l’atteinte des objectifs autant du PC2D que ceux de l’agenda 2030. Des efforts
surtout financier devront être consentis afin qu’un meilleur suivi de la mise
en œuvre des politiques puissent aboutir à de meilleurs résultats.
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précoce dans les départements de l'Atacora, de l'Atlantique et du Couffo.
Rapport final. 74p
|
WILDAF Bénin, SYDEL Afrique (février 2017), Etude
socio-juridique de référence sur le mariage forcé/précoce dans les douze
départements du Bénin. Rapport final. 107p
|
World Health Organization. Neonatal
and Perinatal Mortality Country, Regional and Global Estimates. World Health Organization.
2006. Google Scholar
|
ANNEXES
commune
|
BANIKOARA
|
30,4
|
GOGOUNOU
|
41,6
|
|
KANDI
|
36,9
|
|
KARIMAMA
|
50,4
|
|
MALANVILLE
|
47,8
|
|
SEGBANA
|
49,4
|
|
BOUKOUMBE
|
44,9
|
|
COBLY
|
34,0
|
|
KEROU
|
39,1
|
|
KOUANDE
|
49,3
|
|
MATERI
|
38,7
|
|
NATITINGOU
|
45,2
|
|
PEHUNCO
|
51,7
|
|
TANGUIETA
|
33,4
|
|
TOUCOUNTOUNA
|
37,8
|
|
ABOMEY-CALAVI
|
24,4
|
|
ALLADA
|
43,6
|
|
KPOMASSE
|
37,8
|
|
OUIDAH
|
52,7
|
|
SO-AVA
|
58,5
|
|
TOFFO
|
58,6
|
|
TORI-BOSSITO
|
46,5
|
|
ZE
|
64,8
|
|
BEMBEREKE
|
34,7
|
|
KALALE
|
48,4
|
|
N'DALI
|
40,6
|
|
NIKKI
|
52,1
|
|
PARAKOU
|
24,8
|
|
PERERE
|
33,2
|
|
SINENDE
|
30,6
|
|
TCHAOUROU
|
44,2
|
|
BANTE
|
47,0
|
|
DASSA-ZOUME
|
49,8
|
|
GLAZOUE
|
52,8
|
|
OUESSE
|
51,5
|
|
SAVALOU
|
42,6
|
|
SAVE
|
36,0
|
|
APLAHOUE
|
49,8
|
|
DJAKOTOME
|
55,1
|
|
DOGBO
|
52,7
|
|
KLOUEKANME
|
42,3
|
|
LALO
|
47,3
|
|
TOVIKLIN
|
48,6
|
|
BASSILA
|
40,3
|
|
COPARGO
|
50,0
|
|
DJOUGOU
|
47,4
|
|
OUAKE
|
25,9
|
|
COTONOU
|
25,7
|
|
ATHIEME
|
46,3
|
|
BOPA
|
47,8
|
|
COME
|
41,3
|
|
GRAND-POPO
|
48,8
|
|
HOUEYOGBE
|
47,3
|
|
LOKOSSA
|
48,9
|
|
ADJARRA
|
31,9
|
|
ADJOHOUN
|
32,8
|
|
AGUEGUES
|
38,8
|
|
AKPRO-MISSERETE
|
31,0
|
|
AVRANKOU
|
23,9
|
|
BONOU
|
36,1
|
|
DANGBO
|
32,8
|
|
PORTO-NOVO
|
22,5
|
|
SEME-KPODJI
|
24,1
|
|
ADJA-OUERE
|
34,5
|
|
IFANGNI
|
38,4
|
|
KETOU
|
31,2
|
|
POBE
|
49,6
|
|
SAKETE
|
34,9
|
|
ABOMEY
|
32,4
|
|
AGBANGNIZOUN
|
46,9
|
|
BOHICON
|
42,6
|
|
COVE
|
50,0
|
|
DJIDJA
|
37,2
|
|
OUINHI
|
44,0
|
|
ZAGNANADO
|
48,8
|
|
ZA-KPOTA
|
46,7
|
|
ZOGBODOMEY
|
43,8
|
commune
|
BANIKOARA
|
12,5
|
GOGOUNOU
|
9,7
|
|
KANDI
|
17,1
|
|
KARIMAMA
|
49,3
|
|
MALANVILLE
|
31,8
|
|
SEGBANA
|
26,5
|
|
BOUKOUMBE
|
20,4
|
|
COBLY
|
20,7
|
|
KEROU
|
22,0
|
|
KOUANDE
|
19,2
|
|
MATERI
|
34,7
|
|
NATITINGOU
|
13,9
|
|
PEHUNCO
|
19,4
|
|
TANGUIETA
|
25,6
|
|
TOUCOUNTOUNA
|
22,9
|
|
ABOMEY-CALAVI
|
0,7
|
|
ALLADA
|
11,2
|
|
KPOMASSE
|
25,2
|
|
OUIDAH
|
3,7
|
|
SO-AVA
|
34,8
|
|
TOFFO
|
14,0
|
|
TORI-BOSSITO
|
17,0
|
|
ZE
|
26,5
|
|
BEMBEREKE
|
20,7
|
|
KALALE
|
24,9
|
|
N'DALI
|
12,6
|
|
NIKKI
|
31,7
|
|
PARAKOU
|
1,8
|
|
PERERE
|
8,5
|
|
SINENDE
|
2,5
|
|
TCHAOUROU
|
16,3
|
|
BANTE
|
13,3
|
|
DASSA-ZOUME
|
19,3
|
|
GLAZOUE
|
14,9
|
|
OUESSE
|
15,6
|
|
SAVALOU
|
12,0
|
|
SAVE
|
17,0
|
|
APLAHOUE
|
23,9
|
|
DJAKOTOME
|
26,1
|
|
DOGBO
|
33,4
|
|
KLOUEKANME
|
12,0
|
|
LALO
|
28,8
|
|
TOVIKLIN
|
22,7
|
|
BASSILA
|
16,1
|
|
COPARGO
|
13,0
|
|
DJOUGOU
|
9,3
|
|
OUAKE
|
8,1
|
|
COTONOU
|
8,6
|
|
ATHIEME
|
19,8
|
|
BOPA
|
26,8
|
|
COME
|
12,6
|
|
GRAND-POPO
|
17,6
|
|
HOUEYOGBE
|
33,3
|
|
LOKOSSA
|
10,7
|
|
ADJARRA
|
3,5
|
|
ADJOHOUN
|
16,3
|
|
AGUEGUES
|
35,2
|
|
AKPRO-MISSERETE
|
13,6
|
|
AVRANKOU
|
4,3
|
|
BONOU
|
6,6
|
|
DANGBO
|
11,8
|
|
PORTO-NOVO
|
0,4
|
|
SEME-KPODJI
|
0,1
|
|
ADJA-OUERE
|
19,4
|
|
IFANGNI
|
10,1
|
|
KETOU
|
16,9
|
|
POBE
|
18,8
|
|
SAKETE
|
7,5
|
|
ABOMEY
|
6,0
|
|
AGBANGNIZOUN
|
21,7
|
|
BOHICON
|
5,9
|
|
COVE
|
8,0
|
|
DJIDJA
|
24,2
|
|
OUINHI
|
15,0
|
|
ZAGNANADO
|
10,3
|
|
ZA-KPOTA
|
31,7
|
|
ZOGBODOMEY
|
25,9
|
Commune
|
BANIKOARA
|
0,5
|
GOGOUNOU
|
0,3
|
|
KANDI
|
0,4
|
|
KARIMAMA
|
0,0
|
|
MALANVILLE
|
0,5
|
|
SEGBANA
|
3,3
|
|
BOUKOUMBE
|
1,9
|
|
COBLY
|
1,9
|
|
KEROU
|
0,9
|
|
KOUANDE
|
2,1
|
|
MATERI
|
1,2
|
|
NATITINGOU
|
4,1
|
|
PEHUNCO
|
0,9
|
|
TANGUIETA
|
7,9
|
|
TOUCOUNTOUNA
|
9,6
|
|
ABOMEY-CALAVI
|
6,3
|
|
ALLADA
|
0,0
|
|
KPOMASSE
|
0,0
|
|
OUIDAH
|
5,4
|
|
SO-AVA
|
4,7
|
|
TOFFO
|
7,3
|
|
TORI-BOSSITO
|
0,0
|
|
ZE
|
0,2
|
|
BEMBEREKE
|
0,4
|
|
KALALE
|
4,1
|
|
N'DALI
|
0,6
|
|
NIKKI
|
0,3
|
|
PARAKOU
|
7,6
|
|
PERERE
|
0,9
|
|
SINENDE
|
0,9
|
|
TCHAOUROU
|
2,8
|
|
BANTE
|
0,7
|
|
DASSA-ZOUME
|
4,0
|
|
GLAZOUE
|
1,4
|
|
OUESSE
|
8,4
|
|
SAVALOU
|
0,0
|
|
SAVE
|
1,2
|
|
APLAHOUE
|
9,3
|
|
DJAKOTOME
|
0,8
|
|
DOGBO
|
2,2
|
|
KLOUEKANME
|
1,0
|
|
LALO
|
2,5
|
|
TOVIKLIN
|
0,5
|
|
BASSILA
|
0,0
|
|
COPARGO
|
0,3
|
|
DJOUGOU
|
3,5
|
|
OUAKE
|
2,1
|
|
COTONOU
|
5,6
|
|
ATHIEME
|
3,1
|
|
BOPA
|
1,0
|
|
COME
|
4,2
|
|
GRAND-POPO
|
2,3
|
|
HOUEYOGBE
|
1,5
|
|
LOKOSSA
|
8,7
|
|
ADJARRA
|
2,9
|
|
ADJOHOUN
|
0,0
|
|
AGUEGUES
|
0,8
|
|
AKPRO-MISSERETE
|
1,6
|
|
AVRANKOU
|
0,1
|
|
BONOU
|
1,7
|
|
DANGBO
|
3,3
|
|
PORTO-NOVO
|
4,2
|
|
SEME-KPODJI
|
4,4
|
|
ADJA-OUERE
|
0,3
|
|
IFANGNI
|
1,2
|
|
KETOU
|
0,2
|
|
POBE
|
1,3
|
|
SAKETE
|
1,9
|
|
ABOMEY
|
1,9
|
|
AGBANGNIZOUN
|
1,4
|
|
BOHICON
|
6,8
|
|
COVE
|
1,4
|
|
DJIDJA
|
1,8
|
|
OUINHI
|
7,3
|
|
ZAGNANADO
|
13,5
|
|
ZA-KPOTA
|
8,8
|
|
ZOGBODOMEY
|
8,2
|
Source : INSAE, EMICoV 2015, juillet 2019
Commune
|
BANIKOARA
|
20,7
|
GOGOUNOU
|
30,0
|
|
KANDI
|
24,6
|
|
KARIMAMA
|
40,9
|
|
MALANVILLE
|
22,0
|
|
SEGBANA
|
41,1
|
|
BOUKOUMBE
|
42,3
|
|
COBLY
|
30,5
|
|
KEROU
|
33,0
|
|
KOUANDE
|
32,0
|
|
MATERI
|
32,1
|
|
NATITINGOU
|
28,9
|
|
PEHUNCO
|
26,3
|
|
TANGUIETA
|
15,6
|
|
TOUCOUNTOUNA
|
33,0
|
|
ABOMEY-CALAVI
|
13,1
|
|
ALLADA
|
15,2
|
|
KPOMASSE
|
6,0
|
|
OUIDAH
|
19,1
|
|
SO-AVA
|
27,6
|
|
TOFFO
|
12,8
|
|
TORI-BOSSITO
|
27,7
|
|
ZE
|
19,6
|
|
BEMBEREKE
|
22,8
|
|
KALALE
|
43,4
|
|
N'DALI
|
31,2
|
|
NIKKI
|
40,8
|
|
PARAKOU
|
12,8
|
|
PERERE
|
15,4
|
|
SINENDE
|
19,9
|
|
TCHAOUROU
|
41,8
|
|
BANTE
|
22,8
|
|
DASSA-ZOUME
|
16,2
|
|
GLAZOUE
|
21,8
|
|
OUESSE
|
33,6
|
|
SAVALOU
|
12,3
|
|
SAVE
|
10,4
|
|
APLAHOUE
|
24,8
|
|
DJAKOTOME
|
29,6
|
|
DOGBO
|
33,6
|
|
KLOUEKANME
|
23,5
|
|
LALO
|
38,6
|
|
TOVIKLIN
|
28,5
|
|
BASSILA
|
31,2
|
|
COPARGO
|
34,2
|
|
DJOUGOU
|
34,5
|
|
OUAKE
|
12,0
|
|
COTONOU
|
8,3
|
|
ATHIEME
|
30,2
|
|
BOPA
|
22,3
|
|
COME
|
19,0
|
|
GRAND-POPO
|
29,5
|
|
HOUEYOGBE
|
16,9
|
|
LOKOSSA
|
25,4
|
|
ADJARRA
|
11,0
|
|
ADJOHOUN
|
29,5
|
|
AGUEGUES
|
34,4
|
|
AKPRO-MISSERETE
|
21,3
|
|
AVRANKOU
|
20,4
|
|
BONOU
|
13,6
|
|
DANGBO
|
25,7
|
|
PORTO-NOVO
|
7,3
|
|
SEME-KPODJI
|
6,4
|
|
ADJA-OUERE
|
18,5
|
|
IFANGNI
|
30,7
|
|
KETOU
|
9,4
|
|
POBE
|
14,2
|
|
SAKETE
|
9,6
|
|
ABOMEY
|
14,2
|
|
AGBANGNIZOUN
|
31,2
|
|
BOHICON
|
20,7
|
|
COVE
|
20,0
|
|
DJIDJA
|
23,0
|
|
OUINHI
|
31,6
|
|
ZAGNANADO
|
37,3
|
|
ZA-KPOTA
|
28,2
|
|
ZOGBODOMEY
|
31,5
|
A.11. Equipe de rédaction du rapport alternatif de suivi de la
mise en œuvre de l’Agenda 2030 au Bénin, édition 2019
CONSEIL D’ORIENTATION
|
|
Hermann TAKOU
|
Directeur du Cabinet du Ministère de l’Economie,
des Finances et des Programmes de Dénationalisation
|
Armand VIGNON
|
Directeur de la Maison de la Société Civile
|
Janvier Polycarpe ALOFA
|
Economiste National PNUD
|
SUPERVISION DES TRAVAUX
|
|
André-Félix SOSSOU
|
Chargé de Suivi du Projet d’Appui à
l’opérationnalisation des Stratégies de Développement (PASD) du PNUD
|
Nestor
AHOUANGAN
|
Coordonnateur du Projet d’appui à la
Décentralisation et au Développement Communal de la GIZ (PDDC/GIZ)
|
Arsène ABIONAN
|
Assistant du Chargé de Suivi du Projet d’Appui à
l’opérationnalisation des Stratégies de Développement (PASD) du PNUD
|
Cyndi BOURREAU
|
Assistante technique à la Maison de la Société
Civile Champ d’Actions 1 „Valorisation des expériences communales/ Agenda
2030“ du PDDC/GIZ
|
Judith KAUSCH-ZONGO
|
|
EQUIPE DE CONSULTANTS
|
|
ATIDEGLA Aurélien
|
Ingénieur Agroéconomiste
|
Tarcicius
BABADJIHOU
|
Ingénieur Planificateur Economiste
|
CONTRIBUTION QUALITATIVE,
RELECTURE & ASSURANCE-QUALITE
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Dr Modeste DEDEHOUANOU
|
Arthur DEDEHOUANOU
|
Dr Mathieu AVOUTOU
|
Georges ALLADAYE
|
LOGISTIQUE
|
|
|
|
|
|
TRAVAUX DE PAO
|
|
|
|
|
|
|
|
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